Panini : la maison d’édition italienne chercherait à se faire racheter
Le célèbre éditeur connu pour les albums d'images autocollantes, les mangas et les comics serait sur le point d'être vendu d'ici les prochaines semaines.
Une folle rumeur agite toute l’Italie depuis plusieurs jours. D’après les informations du quotidien d’information économique et financière Il Sole 24 Ore, le groupe Panini serait actuellement en pleine réorganisation et envisage plus que fortement l’arrivée d’un nouveau propriétaire. Au cours des derniers mois, des acheteurs potentiels ont d’ailleurs examiné le dossier de l’entreprise qui est désormais contrôlée par Aldo Hugo Sallustro. Compte tenu de l’intérêt manifesté par certaines personnes, les actionnaires de Panini auraient mandaté la banque américaine Lincoln International pour évaluer les groupes intéressés puis organiser une vente aux enchères qui pourrait avoir lieu très bientôt.
Le média italien estime que les potentiels acheteurs pourraient être des fonds d’investissement, des groupes stratégiques ou encore des grandes multinationales américaines. En même temps, le prix de revente minimal estimé est d’environ un milliard d’euros. Il Sole 24 Ore rappel par ailleurs que par le passé le groupe new-yorkais The Topps Company avait voulu fusionner avec Panini. L’entreprise née dans l’industrie du tabac et de la confiserie (avant de devenir un important producteur de cartes à collectionner sur le sport et la licence Star Wars) pourrait revenir à la charge. Cette hypothétique vente reste une grande surprise dans la mesure où la santé financière de Panini est toujours aussi saine. Néanmoins, en 10 ans, Panini avait déjà laissé entrevoir l’arrivée d’un nouveau propriétaire, mais cela ne s’est jamais concrétisé.
Panini opère aujourd’hui dans 125 pays, avec un chiffre d’affaires qui profite largement des grands événements sportifs, comme la Coupe du Monde et les championnats européens. Une tendance cyclique dont attestent les 500 millions d’euros de chiffre d’affaires, durant une année sans, contre 600 millions d’euros voire 700 ou 800 millions d’euros les années de Coupe du Monde. Et à cette occasion, la marge brute dépasse les 200 millions d’euros, contre 40 à 50 millions durant les années sans compétitions internationales.
Quel avenir pour ses filiales ?
Principalement connu par le grand public pour les vignettes autocollantes dans plusieurs domaines, dont le sport, le groupe Panini édite également des magazines pour la jeunesse (Panini Kids) sous licence (Hasbro, Mattel), des bandes dessinées, au travers de ses pôles d’édition Panini Comics (Marvel Comics, Fusion Comics, Mark Millar), de la bande dessinée asiatique via Génération Comics (Panini Manga, Panini Manhwa), ainsi que des romans via Panini Books. A l’heure actuellement, si on ne sait pas s’il y aura un repreneur, il n’est pas impossible que ce dernier affecte grandement le secteur éditorial de la boite.