OpenLibra : une cryptomonnaie alternative, sans les “défauts” de Facebook
Une alternative se dresse contre le projet Libra de Facebook qui a prit du plomb dans l'aile depuis vendredi, plusieurs soutiens important ayant quitté le navire.
La cryptomonnaie Libra de Facebook, intitulée un premier temps GlobalCoin, a été dévoilée le 18 juin dernier avec un “livre blanc” expliquant son fonctionnement. “Stablecoin“, elle devrait être directement indexée sur une valeur sûre et stable, en l’occurrence le dollar américain, et sera transférable sans frais aucun à travers des application de Facebook telles que Messenger et WhatsApp. L’initiative de Facebook prend cependant l’eau, et pas qu’un peu. Le 5 octobre dernier, on apprenait que PayPal vendredi, date butoir avant le Libra Council qui devait avoir lieu aujourd’hui à Genève, Mastercard, Visa, Stripe, Mercado Pago et eBay ont annoncé qu’ils se retiraient du projet. Si Libra ne convainc pas ses investisseurs, la cryptomonnaie n’a pas non plus séduit des spécialistes de la blockchain qui s’organisent aujourd’hui autour d’OpenLibra.
Une monnaie alternative…
Là où les cryptomonnaies sont décentralisées, celle de Facebook sera chapeautée par une seule entité, ce qui revient à donner le contrôle de la valeur à une banque — un pas en arrière, en quelque sorte. Le projet OpenLibra a été annoncé lors de la conférence Devcon 5 d’Ethereum le 8 octobre et est co-fondé par Lucas Geiger, aux manettes de la start-up Wireline spécialisée dans les crypto-actifs. La stratégie d’OpenLibra est de s’appuyer sur l’architecture de la crypto de Facebook, sans en dupliquer le principal défaut, à savoir une gouvernance centralisée au sein d’un comité unique.
… et compatible avec Libra
Si le projet n’en est qu’à ses prémices, la page officielle permet d’ores et déjà de comprendre sa direction. En adoptant Move, le même langage de programmation que Libra, et en visant à être compatible avec celle-ci, OpenLibra souhaite être techniquement aussi bien que financièrement compatible avec le projet de Facebook. Il sera également moins soumis à une surveillance moindre des régulateurs, ne s’adressant pas aux 2 milliards d’utilisateurs du réseau social. La décentralisation et la “gouvernance ouverte” lui permettront également de se rapprocher de l’état d’esprit de la plupart des autres cryptomonnaies.