NASA : une montée des eaux d’un mètre « inévitable »
L'Agence spatiale américaine estime qu'une montée des eaux du globe d'au moins 1 mètre est "inévitable" à l'horizon du siècle prochain.
Mercredi, la NASA n’a montré aucun optimisme quant à la montée des eaux du globe. Selon elle, cette augmentation du niveau des océans de l’ordre d’un mètre est « inévitable » dans les 100 à 200 années prochaines.
L’Agence spatiale tient cette estimation de l’analyse de nouvelles données qui ont donc été rendues publiques mercredi.
Montée des eaux : des prévisions à la hausse
Les dernières prévisions émanaient du rapport d’un panel intergouvernemental des Nations unies sur le changement climatique. Ainsi, en 2013, ces derniers estimaient que le niveau global monterait de 30 à 90 cm à l’horizon 2100. En conséquence, les satellites dont dispose la NASA, et qui ont envoyé leurs données, opteraient plutôt pour la moyenne haute de ces prévisions.
Pourquoi l’Agence semble floue en annonçant une montée des eaux entre 100 et 200 ans ? La vitesse de la fonte des glaciers ne peut encore être prédite avec exactitude.
Les conséquences d’océans plus hauts
Michael Freilich, en charge de la division sciences de la Terre à la Nasa, précise les conséquences d’une telle montée pour la population mondiale : « Plus de 150 millions de personnes, principalement en Asie, vivent dans des zones situées à moins d’un mètre de l’actuel niveau des mers. Aux Etats-Unis, la montée des eaux va aussi changer le tracé de nos côtes, notamment dans des Etats comme la Floride », prévoit-il.
Le scientifique a tenu également à rappeler que des marées à fort coefficient commencent à venir lécher certaines rues de Miami, en Floride. Un phénomène qui n’avait pas été observé par le passé. Et al liste continue : « Certaines îles du Pacifique pourraient être entièrement éliminées et des grandes villes comme Dacca, au Bangladesh, Singapour ou Tokyo seront grandement touchées », déplore-t-il.
Mais encore une fois, la rapidité avec laquelle les glaces fondent reste la grande inconnue : « Nous voyons des preuves que les couches de glace ‘se réveillent’, mais nous devons mieux les comprendre avant d’affirmer que nous entrons dans une nouvelle période de fonte rapide », explique un spécialiste des glaces à l’Agence spatiale, Tom Wagner.