Microsoft ne vendra ses technologies militaires qu’aux démocraties…
Après la lettre des employés de Microsoft adressée à leur PDG concernant l'utilisation militaire du casque HoloLens, Microsoft veut rassurer et affirme qu'il ne vendra ses technologies militaires qu’aux démocraties...
Certains salariés de Microsoft ont fait part de leurs inquiétudes suite au partenariat noué entre l’armée américaine et leur entreprise à propos du Hololens 2. Satya Nadella a tenu à rappeler que les technologies militaires développées par sa société ne seront pas vendues à des institutions non démocratiques.
Microsoft ne vendra pas à n’importe qui ses technologies militaires
On sait qu’aux Etats-Unis, pays des contrastes où les libertés individuelles sont importantes mais où tout citoyen américain peut se procurer une arme, la question de l’usage des technologies militaires fait débat. Cela a été le cas au sein même de Microsoft.
Ainsi, le partenariat noué entre Microsoft et l’armée américaine pour s’équiper avec le casque de réalité augmentée Hololens ne s’est pas fait sans contestation interne. Certains employés ont ainsi indiqué qu’ils n’avaient « pas signé pour développer des armes ».
Le Pdg de Microsoft a tranché sur cette question, et a tenu les propos suivants sur CNN Business : « Nous avons pour principe de ne pas refuser l’accès à nos technologies aux institutions que nous avons élues démocratiquement afin de protéger les libertés dont nous jouissons ».
Des technologies militaires pour « protéger les libertés »
Satya Nadella a voulu ainsi rappeler que sa firme avait toujours tenu ce type de discours transparent, tout en indiquant que d’autres discussions auraient lieu avec les employés inquiets. Cela suffira-t-il à apaiser ces derniers ? Rien n’est moins sûr, tant le débat est complexe et politisé.
A noter que Microsoft a déjà noué d’autres partenariats avec l’armée, mais de manière plus indirecte. En effet, la firme de Cupertino a déjà vendu des supports et des solutions à des entreprises, qui en ont fait par la suite des applications militaires.
Les salariés de Microsoft ont quant à eux un autre grief vis-à-vis de leur entreprise : le fait que celle-ci doive faire un examen éthique du développement de ses produits, chose qui leur semble incompatible avec la vente d’armes. Microsoft n’est pas la seule à devoir faire face à la défiance de certains de ses salariés, cela a aussi été le cas par le passé de Google.