L’IA du MIT trouve des liens insoupçonnés entre de nombreuses peintures
Les œuvres d'art, quelles qu'elles soient, naissent de l'inspiration de leur créateur. Celle-ci peut provenir de n'importe où, mais elle existe. Aujourd'hui, une intelligence artificielle met en lumière des liens insoupçonnées entre plusieurs peintures.
L’unicité existe-elle réellement dans l’art ? Voilà une question qui pourrait faire couler beaucoup, beaucoup d’encre. Après tout, les artistes puisent leur inspiration de tout un tas de choses, parfois même inconsciemment. Ceux-ci peuvent créer des pièces qui ressemblent à une autre sans même le savoir. Et c’est précisément ce genre de connexion que cette intelligence artificielle mise au point par le MIT permet de mettre au jour.
MosAIc, l’IA du MIT qui étudie les œuvres d’art
Des chercheurs du laboratoire de recherche en informatique et intelligence artificielle du prestigieux Institut de technologie du Massachusetts ont créé un algorithme capable de détecter de potentielles connexions cachées entre deux œuvres d’art, connexions qui n’auraient autrement pas été découvertes par l’œil humain.
Cette intelligence artificielle, baptisée MosAIc, a été inspirée par une exposition spéciale intitulée “Rembrandt et Velazquez” organisée au Rijksmuseum d’Amsterdam. L’algorithme tente de trouver des travaux similaires de cultures et d’artistes différents. L’un des exemples concerne “Le Martyre de saint Sérapion”, un tableau de Francisco de Zurbarán, et “Le Cygne menacé” de Jan Asselyn qui, malgré leurs sujets très différents, dépeignent “un profond altruisme avec une étrange ressemblance visuelle”.
pour trouver des liens insoupçonnés entre elles
Selon l’auteur principal Mark Hamilton, “ces deux artistes n’avaient aucune correspondance et ne se sont jamais rencontrés durant leur vivant, et pourtant leurs peintures laissent entrevoir une structure sous-jacente riche qui relie leurs travaux.” L’intelligence artificielle va plus loin que reconnaitre les couleurs, elle prend aussi en considération les thèmes et les sens donnés aux œuvres.
Mark Hamilton ajoutait : “Pour aller plus loin, nous espérons que ce travaille en pousse d’autres à penser à la manière dont les outils de récupération d’information peuvent aider dans d’autres domaines comme les arts, l’humanité, les sciences sociales et la médecine. Ces champs sont riches d’informations qui n’ont jamais été étudiées avec ce genre de techniques et pourraient être une grande source d’inspiration pour les informaticiens comme les experts de ces différents domaines. Ce travail peut être étendu avec de nouveaux jeux de données, de nouveaux types de requêtes et de nouvelles manières de comprendre les connexions entre tous ces travaux.”