Les loot-boxes pousseraient les enfants à parier
Selon une étude du National Health Service (NHS) anglais, les fameux "butins" à récolter, déjà très controversés, poussent les plus jeunes à une forme de paris qui se font "à l'abri des regards".
En septembre, le Parlement anglais à travers son Comité du numérique, de la culture, des médias et des sports estimait que les lois régulant les paris étaient insuffisantes et inadaptées à la réalité numérique d’aujourd’hui. La Commission britannique des jeux d’argent opère actuellement selon l’idée que les loot boxes ne sont pas techniquement des paris, car il n’existe aucun moyen direct d’extraire de l’argent des prix remportés pour une utilisation dans le monde réel. Déjà très controversés avec les joueurs plus âgés, les loot boxes le sont encore plus avec les plus jeunes, qui ne sont pas tant tentés par un gain d’argent que par un skin d’arme, un personnage jouable ou une emote. Un rapport publié par Claire Murdoch, directrice de la santé mentale du National Health Service (NHS), ravive la controverse autour des loot boxes en affirmant qu’elles poussent les jeunes à effectuer des paris “à l’abri des regards”, c’est-à-dire le plus souvent sans supervision parentale.
Des jeunes en roue libre
Le rapport s’appuie sur des actualités rares mais véridiques, dans lesquelles en une occasion un enfant de 16 ans a dépensé 2 000 livres sterling pour un jeu de basketball et en une autre, un enfant de 15 ans a perdu 1 000 livres sterling dans un jeu de tir. Des cas extrêmes qui permettent à Murdoch d’affirmer qu’ “aucune entreprise ne devrait vendre aux enfants des jeux comprenant des loot boxes avec cet élément de chance, donc oui, ces ventes devraient se terminer.”
Des conseils aux éditeurs
Dans son rapport, la directrice demande aux éditeurs de jeux d’interdire les jeux dont les loot boxes encouragent les enfants à jouer, d’introduire des limites de dépenses, d’informer les joueurs sur les chances de recevoir chaque objet avant d’acheter une loot boxes, et de “soutenir les parents en les sensibilisant davantage aux risques liés aux dépenses dans le jeu“.