Le Royaume-Uni rachète 45% de l’entreprise OneWeb
Le Brexit a eu des conséquences diverses et variées pour le Royaume-Uni. L'une d'entre elles est de lui avoir fait perdre l'accès au système de navigation par satellite européen Galileo. Le gouvernement s'est tourné vers OneWeb.
Un consortium mené par le gouvernement britannique vient de remporter une vente aux enchères pour la société spécialiste de l’internet par satellite OneWeb. Cette dernière s’était placée sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites américaines en mars dernier alors qu’elle cherchait un acquéreur…
Le Royaume-Uni rachète 45% de l’entreprise OneWeb
Si le tribunal approuve cette vente – décision sera rendue dans les jours à venir -, le Royaume-Uni et Bharti Global, en Inde, paieront tous deux 500 millions de dollars pour une part d’environ 45% chacun dans l’entreprise. Ils permettront ainsi de relancer totalement les opérations de OneWeb. Les créanciers possèderont les 10% restants. L’accord devrait être finalisé officiellement avant la fin de l’année, si tant est que les autorités donnent leur aval, bien évidemment.
et veut utiliser ses satellites pour un remplaçant au système de navigation Galileo
Avant cela, le gouvernement britannique pensait construire son propre remplaçant à Galileo avec l’aide des autres membres de l’alliance des services de renseignement Five Eyes – l’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis – mais le projet avait été mis en pause en mai juste avant la publication d’une étude de faisabilité. Si certains pensent pouvoir utiliser les satellites de OneWeb pour un tel système de navigation GPS, d’autres craignent que ce soit impossible sur des satellites aussi petits. “C’est un pari technologique”, selon le Dr Bleddyn Bowen, expert de la question spatiale.
De l’autre côté, Bharti Global est propriétaire du troisième plus gros opérateur mobile de la planète, Bharti Airtel, qui compte plus de 425 millions de clients. OneWeb déclare que l’entreprise leur a offert une opportunité commerciale à court terme “grâce à sa présence en Asie du Sud et dans l’Afrique sub-saharienne où le terrain nécessite l’utilisation d’une connectivité par satellite”.