La NASA donne son feu vert pour deux missions autour de la météorologie spatiale
L'exploration spatiale a bien des facettes. Il n'est pas uniquement question d'aller explorer les planètes environnantes. Comprendre la météorologie spatiale, par exemple, pourrait se révéler capital.
Quand on pense à l’exploration spatiale, on pense immédiatement à aller explorer d’autres planètes. Cela ne représente pourtant qu’un seul aspect de la chose. Comprendre les mécaniques en place dans notre Univers nous permet de mieux appréhender ce “grand tout” et donc, potentiellement, d’être plus efficace pour le voyage spatial, les missions longues, etc. La météorologie spatiale est une discipline récente mais très importante. La NASA s’y intéresse de près.
La NASA annonce sa participation à deux missions dédiées à l’étude de la météorologie spatiale
La NASA vient d’annoncer qu’elle participera à deux missions dédiée à l’héliophysique qui pourraient nous livrer des données permettant de mieux comprendre les vents et autres explosions solaires, voire la météorologie spatiale dans son ensemble. L’agence spatiale américaine a officiellement communiqué sa participation à la mission Extreme Ultraviolet High-Throughput Spectroscopic Telescope Epsilon Mission (EUVST) et au programme Electrojet Zeeman Imaging Explorer (EZIE). Deux missions parmi les trois propositions faites à la NASA autour de la météorologie spatiale et qui ont été sélectionnées en septembre 2019. Elles avaient alors reçu un budget de 400 000 $ pour pousser leurs travaux neuf mois durant.
L’objectif est de mieux comprendre les phénomènes solaires
L’EUVST est un projet de télescope solaire qui aura pour objectif d’étudier précisément comment l’atmosphère du soleil libère ses vents solaires et crache ses matériaux solaires qui affectent directement les niveaux de radiation. Le projet, dont le lancement est actuellement prévu pour 2026, est dirigé par la Japan Aerospace Exploration Agency (JAXA) mais la NASA participera à hauteur de 55 millions de dollars. Ses contributions incluront notamment du hardware comme des détecteurs UV, de l’électronique de support, des composants pour la spectrographie ainsi qu’un télescope guide.
De son côté, l’EZIE utilisera trois petits satellites pour étudier les électrojets à proximité des cercles polaires nord et sud. Il s’agit des courants électriques se déplaçant autour de la couche E de l’ionosphère. Les scientifiques veulent mieux comprendre les électrojets dans la mesure où le même phénomène qui cause les aurores peut aussi interférer avec les signaux de communication (radio et autre) et même endommager des appareils en orbite.
Les agences spatiales mettent sur pied ce genre de missions pour pouvoir récupérer un maximum de données et mieux comprendre la physique derrière divers phénomènes solaires. La NASA a d’ailleurs sélectionné cinq autres missions autour de la météorologie spatiale en août dernier et les a subventionné à hauteur de 1,25 million de dollars chacune pour pousser davantage leur concept. L’objectif final est de pouvoir prédire des événements comme les éruptions solaires ou les éjections de masse coronale et ainsi protéger les astronautes, appareils et autres technologies présentes dans l’Espace.