Journée mondiale des astéroïdes : l’humanité doit être prête à une collision
Il n’est pas impossible qu’un jour nous soyons touchés par un astéroïde, c’est même une certitude ! La Terre a été frappée dans le passé et le sera dans l’avenir, alors mieux vaut-être préparé. Aujourd’hui, 30 juin, se déroulera la journée mondiale des astéroïdes.
La journée mondiale des astéroïdes ou Asteroid Day, est un jour important pour ceux qui cherchent à attirer l’attention des gouvernements, des scientifiques et de l’opinion publique sur le risque très réel d’une collision avec un astéroïde. Il s’agit de la seconde édition de cet évènement et cette année, l’ONU a reconnu cette journée, preuve que les choses avancent dans la bonne direction.
Pourquoi une “journée mondiale des astéroïdes” ?
Les fondateurs de cette journée mondiale de l’astéroïde souhaitent que l’humanité se prépare au pire et dispose de solutions réelles et fonctionnelles, le jour où un télescope verra surgir l’un de ces corps célestes dans notre direction.
Grigorij Richters, l’un des fondateurs de l’Asteroid Day a expliqué : « Un jour, nous pourrions être heurtés par un astéroïde et il faut absolument que nous soyons mieux préparés que ce n’est le cas actuellement ». Il est donc très important de commencer dès à présent à élaborer des techniques pour empêcher qu’un astéroïde ne dévaste la Terre.
Les astéroïdes ou les comètes ont apportés la vie sur Terre, des matériaux organiques, de l’eau, durant plusieurs milliards d’années, mais ils peuvent aussi la reprendre, comme ce fût le cas pour les dinosaures il y a 65 millions d’années. Rien ne dit qu’un nouveau Global Killer ne surgira pas du néant dans notre direction et pour l’instant aucun gouvernement, aucune agence ou société privée n’a de solution à proposer, si demain un astéroïde venait dans notre direction.
De nombreuses équipes partout dans le monde planchent sur des solutions mais aucune n’a été testée, le plus proche test de l’une de ses techniques pour dévier un astéroïde était prévu en 2022, mais la mission pourrait capoter faute de fonds pour la partie “reconnaissance” préalable à la mission.
Quelles solutions disposent l’homme pour éviter une collision
La première et la plus logique, le référencement de tous les corps célestes ayant une trajectoire à proximité de notre planète. A ce jour, les résultats restent assez faibles car seuls 90% des objets célestes de plus de 1 kilomètre sont surveillés (capables de détruire la vie sur Terre), 30% des astéroïdes de 160 mètres et plus (détruire des villes ou des régions) et seulement 1% des corps de plus de 30 mètres (destruction d’une ville).
Dans le cas des plus petits, il faut savoir qu’un impact avec un objet de 30 mètres générerait une force supérieure à la plus puissante bombe jamais créée par l’homme. A titre d’exemple, en 1908, l’explosion de la météorite tombée en Sibérie était 30 fois plus puissante que la bombe d’Hiroshima et le « cailloux » faisait 40 mètres…
Après le référencement place à l’action, et là pas d’Armageddon comme dans le film ! Les humains resteront simples, il n’existe que trois solutions à l’étude. La première, faire exploser une bombe nucléaire à proximité pour générer une force qui poussera le corps céleste et déviera sa trajectoire. Le risque étant de créer plusieurs morceaux qui ne soient pas déviés et percutent plusieurs fois la Terre.
Autre solution, le « tracteur gravitationnel », il s’agit d’envoyer plusieurs satellites dans la direction de l’astéroïde, de les transformer en satellites artificiels de l’objet céleste et ces derniers en gravitant autour auront une influence gravitationnelle sur sa vitesse et sa trajectoire. Le problème, c’est qu’il y a énormément de théorie et que cette solution pourrait se transformer en échec à la moindre erreur de calcul.
La troisième option serait « l’impacteur cinétique », cela consiste à envoyer une fusée percuter l’astéroïde à un endroit très précis et dans un angle très précis, afin de générer un imperceptible changement de trajectoire. Si ce dernier est réalisé suffisamment loin, ce changement de cap permettrait de passer très proche de la terre, mais sans la toucher. C’est à ce jour, la solution la plus avancée, mais comme nous le disions plus haut, la mission test est en stand-by et il faut savoir qu’elle ne fonctionnera que sur des météorites de quelques centaines de mètres, sur un objet plus grand, ce type d’impact n’aurait aucune influence…
On voit donc que l’humanité est assez peu préparée et que la journée mondiale des astéroïdes prend tout son sens !