Journée du domaine public : les œuvres libres de droit depuis le 1er janvier
Jour de transition légale dans les pays appliquant le droit à la copie protégée ou copyright, le premier jour de l'année est l'occasion de découvrir des œuvres tombées dans le domaine public. En 2020, c'est l'année 1924 qui est à l'honneur.
Chaque année voit son lot d’œuvres tomber dans le domaine public. Lorsque c’est le cas, il est possible à tous d’accéder à celles-ci, de les remixer et republier, et surtout de les redécouvrir. Si certaines sont désormais des classiques comme “Rhapsody in Blue” de George Gershwin, d’autres le sont moins comme le souligne Slate pour l’année 1924, à l’honneur cette année. La protection du droit d’auteur aux États-Unis durait auparavant 75 ans, mais la Loi de 1998 sur l’extension de la durée du droit d’auteur a donné aux oeuvres publiées de 1923 à 1977 un mandat de 95 ans. Pour l’année 1924, ce dernier expire aujourd’hui. L’occasion pour HyperAllergic de compiler une liste des œuvres disponibles sur The Internet Archive, HathiTrust et Google Books, qui au lieu de présenter des extraits pourront désormais montrer l’intégralité de certains titres.
Des œuvres à redécouvrir
Qui dit domaine public dit possibilité de partager des œuvres, aussi il sera possible pour les enseignants et chercheurs de les présenter, aux associations de projeter des films et aux orchestres d’interpréter les morceaux crées il y a 95 ans. Le Centre d’études du domaine public de Duke note dans un billet de blog que la majorité des œuvres concernées par le basculement en 2020 sont encore aujourd’hui publiées, signifiant leur grande importance culturelle.
Des classiques encore aujourd’hui
On trouve par exemple un film avec Buster Keaton, La Croisière du Navigator, d’autres avec Harold Lloyd, célèbre pour ses rôles dans des films burlesques, un recueil du grand poète chilien Pablo Neruda, le très influent roman dystopique We (Nous Autres) de Yevgeny Zamyatin ou le premier volume de la tétralogie Parade’s End de Ford Madox Ford. Du côté de la musique, trois œuvres de George Gershwin tombent dans le domaine public, dont la célèbre Rhapsody in Blue. Découvrez ci-dessous la totalité des œuvres concernées.
Films
- La première adaptation au cinéma de Peter Pan
- La Croisière du Navigator (Buster Keaton)
- Une riche famille (Hot Water) et Ça t’la coupe (Girl Shy) avec Harold Lloyd
- L’Aigle des mers
- Secrets
- Larmes de clown (He Who Gets Slapped)
- L’Enfer de Dante
Livres
- Pablo Neruda, Vingt poèmes d’amour et une chanson désespérée
- E.M. Forster, Route des Indes
- Ford Madox Ford, Some Do Not… (premier volume de la tétralogie “Parade’s End”)
- Eugene O’Neill, Désir sous les ormes
- Edith Wharton, Old New York
- Yevgeny Zamyatin, Nous autres (la traduction anglaise de Gregory Zilboorg)
- A.A. Milne, When We Were Very Young, anthologie de poèmes
- Hugh Lofting, Doctor Dolittle’s Circus
- Edgar Rice Burroughs, Tarzan et les Hommes-fourmis
- Agatha Christie, L’homme au complet marron
- Edward Plunkett, La Fille du roi des elfes
Musiques
- “King Porter Stomp” de Jelly Roll Morton
- “Fascinating Rhythm”, “Rhapsody in Blue” et “Oh, Lady Be Good”, musique de George Gershwin, paroles de Ira Gershwin
- “Lazy” de Irving Berlin
- “Jealous Hearted Blues” de Cora “Lovie” Austin
- “Santa Claus Blues” de Charley Straight et Gus Kahn (enregistré par Louis Armstrong)
- “Nobody’s Sweetheart”, musique de Billy Meyers et Elmer Schoebel, paroles de Gus Kahn et Ernie Erdman