Japon : une préfecture découvre ses disques durs sur le marché de l’occasion
Pas moins de 27 To de données personnelles se trouvaient sur ces disques et auraient pu être récupérés aisément à l'aide d'un logiciel de restauration.
Systématiquement stockées de façon numérique sur des supports physiques, on a tendance à oublier que nos données ne passent pas leur existence sur un seul disque dur, ces derniers restant toujours des appareils susceptibles de pannes. Après tout même le fameux cloud dans lequel nos données sont numérisées ne sont en réalité que d’énormes entrepôts remplis de serveurs. Au Japon, la préfecture de Kanagawa a eu la mauvaise surprise de trouver en ligne des disques durs censés ne plus exister sur le marché de l’occasion. Ceux-ci ne contenaient pas moins de 27 téraoctets d’informations sur les contribuables et étaient offerts aux enchères. Un employé d’une entreprise contractuelle est soupçonné d’être à l’origine de cette affaire. Les responsables préfectoraux estiment que parmi les 27 téraoctets d’informations se trouvaient des documents administratifs, y compris des feuillets de déclaration d’impôt avec le nom des particuliers et des entreprises.
Un employé mis en cause
La préfecture a loué les disques d’une société de location et les a utilisés comme dispositifs temporaires de stockage de données sur son serveur partagé puis a restitué les disques à la société de location en avril pour les remplacer par des nouveaux, définitifs eux. La société de location a ordonné à Broadlink, basé à Tokyo, de se débarrasser des disques et de s’assurer que les données ne pouvaient pas être restaurées. Un employé a cependant cherché à tirer profit de la vente de ces disques. Broadlink a présenté des excuses à la préfecture de Kanagawa, et a signalé l’incident à la police vendredi matin.
Des disques durs dans la nature
Une personne ayant remportée une enchère a déclaré que bon nombre des dossiers n’étaient pas lisibles, mais que l’un d’eux contenait les renseignements personnels des contribuables et pouvait être consulté à l’aide d’un logiciel de restauration de données. Ceux-ci ne sont pas nécessairement payant, Piriform (société derrière CCleaner) proposant sa solution Recuva gratuitement. La préfecture cherche actuellement à mettre la main sur l’ensemble des disques durs.