Impossible Foods présente son Impossible Pork 100% végétal
Garanti sans souffrance animale et plus respectueux de l'environnement, la nouvelle recette végétale devrait permettre à l'américain de conquérir de nouveaux marchés et de nouvelles cuisines.
Impossible Foods s’est donné pour mission de révolutionner ce que l’on met dans nos assiettes, en remplaçant les morceaux d’animaux morts par une formule 100% végétale. L’entreprise américaine a rencontré un succès sans précédent avec son Impossible Burger, une alternative végétale au bœuf, que l’on peut trouver dans les supermarchés américains aussi bien haché qu’en steak prêt à être cuisiné. Impossible Foods n’est pas seul sur ce créneau puisqu’en Europe l’américain Beyond Meat a d’ores et déjà débarqué il y a bientôt deux ans, devant suffisamment convaincant pour remplacer le bœuf dans la recette marinara de Subway. Une autre chaîne de fast-food, Burger King, propose elle un Whopper avec un Impossible Burger, tandis que White Castle et Red Robin, deux autres chaînes, utilisent également ses produits.
Le hème, clé de la réussite
Le secret de la réussite d’Impossible Foods repose dans un goût et une texture très proches du bœuf, mais également dans la capacité unique qu’ont les steaks à “saigner”. L’entreprise utilise pour cela du hème, une molécule au goût ferreux que l’on trouve dans les plantes et les animaux. Le hème végétal d’Impossible est “fabriqué par fermentation de levure génétiquement modifiée” dont la sécurité a été évalué par des experts en sécurité alimentaire et des journaux scientifiques revues par des pairs.
Un bilan éthique et environnemental médiocre
Le développement d’une alternative végétale à la viande de porc représente un marché lucratif pour l’entreprise, et permettra comme le P.-D.G. Pat Brown le déclare dans une vidéo ci-dessous de remplacer la viande de porc dans bien des recettes à travers le monde. À l’heure actuelle, l’industrie porcine tue près de 50 cochons par seconde, posant des problèmes éthiques évidents, mais également environnementaux : l’industrie agroalimentaire joue un rôle majeur dans le changement climatique, la gestion des terres et de l’eau, et la biodiversité selon la FAO, portant l’empreinte carbone de ses activités à 26% des émissions anthropiques de gaz à effet de serre selon une méta-analyse. En Chine, la fièvre porcine a tué un quart des animaux d’élevage en 2019 d’après un récent rapport du New York Times. Nul doute que cette alternative y sera très bien accueillie.