Google Chrome : de faux et dangereux bloqueurs de publicité détectés
Le développeur d'AdGuard, qui propose une solution de blocage de publicités, a relevé que deux extensions populaires ont été copiées par des personnes mal intentionnées. Des extensions sur le Chome Web Store qui comptent tout de même plusieurs milliers d'utilisateurs.
Google n’a pas encore réagit à la polémique qui enfle de plus en plus et fait bien des remous dans la presse en ligne : AdGuard dévoilait hier dans un billet sur le blog officiel de la compagnie le phénomène des “fake adblockers“, édition 2.0. Après une première controverse en avril 2018 qui avait permis de souligner l’utilisation de faux bloqueurs de publicités par 20 millions d’utilisateurs de Google Chrome, les développeurs du navigateur avaient réagit en implémentant une limite de 30 000 règles statiques et 5 000 règles dynamiques dans l’API, ce afin de limiter l’efficacité des adblock. AdGuard n’a pas la langue dans sa poche quand il s’agit de taper sur les décisions du géants de Mountain View, qui peut menacer son modèle économique tout en renforçant sa mainmise sur le monopole de la publicité, et le fait savoir dans ce nouvel article.
Une pratique illégale
Selon la firme, si vous optez pour “AdBlock” de “AdBlock, Inc”, qui a l’air tout à fait légitime, vous rejoignez la cohorte des utilisateurs qui n’utilisent pas une extension officielle. Cette dernière présentent cependant une politique de confidentialité, a plus de 800 000 utilisateurs, et est bien notée. De même, “uBlock” par “Charlie Lee”, notée 5 étoiles et forte de 850,000 utilisateurs, semble être une extension en bonne et due forme. Il n’en est rien. Ces extensions remplissent en fait le navigateur de cookies, une pratique appelée cookie stuffing, pour qu’à chaque achat sur un site d’ecommerce offrant des programmes d’affiliation, une commission leur soit reversée. Begeek utilise l’affiliation dans ses bons plans afin de recommander des contenus intéressants pour vous, qui permettent en retour de faire vivre le site à travers des commissions. Ici, les développeurs supplantaient ces cookies pour s’approprier les gains, une pratique de fraude illégale.
Des recommandations à suivre
L’auteur du billet précise en outre que l’extension est savamment construite : si un développeur ouvre la console afin d’inspecter ce qui se passe sous le capot, le faux plug-in cesse toute activité suspicieuse, rendant plus difficile encore sa détection. AdGuard recommande de s’en remettre aux sites officiels pour télécharger les extensions. Ainsi le très léger uBlock que nous recommandons est développé par Raymond Hill et est disponible en suivant cette page du Chrome Web Store.
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