Facebook écope d’une amende de 1,4 millions d’euros au Brésil
Le Ministère de la Justice brésilienne a infligé une amende de 6,6 millions de réals au réseau social pour avoir partagé de manière inappropriée des données sur les utilisateurs via une application tierce.
Facebook n’est pas étranger aux amendes, en Europe comme ailleurs, aussi il n’est pas surprenant que le réseau social de Mark Zuckerberg se soit fait une fois de plus épinglé pour gestion impropre des données de ses utilisateurs. En 2017, la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) a condamné le géant à une amende de 150.000 euros pour ses nombreux manquements et ses pratiques ; en 2018, l’ Information Commissioner’s Office (ICO), le régulateur anglais, a lui infligé une amende de 500 000 livres (585 000 euros) pour l’affaire Cambridge Analytica ; et cette année, la Federal Trade Commission (FTC), régulateur américain, a infligé la plus lourde peine à date, avec une sanction de 5 milliards de dollars (4,4 milliards d’euros).
Une amende presque symbolique
Malgré des pressions de plus en plus fréquentes sur ses comptes, le réseau social se porte bien puisqu’il avait réalisé en 2018 un bénéfice de 22 milliards de dollars pour un chiffre d’affaires de 55 milliards. Le Ministère de la Justice brésilien enfonce cependant le clou avant la fin de l’année en annonçant comme le rapporte Reuters une amende de 6,6 millions de réals au réseau social, soit 1,4 million d’euros. Facebook a 10 jours pour faire appel de la décision.
Un accès plus restreint aux informations
Selon le média, le ministère a déclaré que les données avaient été partagées à des fins “douteuses”. Les développeurs pouvaient en effet accéder à des informations sur le profil des utilisateurs via une application baptisée “thisyourdigitallife”, et le réseau au pouce levé n’avait pas fourni aux utilisateurs des informations suffisantes sur les paramètres de confidentialité par défaut, particulièrement en ce qui concerne les données des “amis” et des “amis des amis” — ce qui permettait aux développeurs d’en abuser. Facebook dit cependant avoir apporter des changements qui restreignent “l’information à laquelle les développeurs d’App peuvent accéder”.