Coronavirus : Google publie les données de géolocalisation de 131 pays
Afin de déterminer si les confinements sont efficaces à travers le monde, le géant de Mountain View partage les positions géographiques de ses utilisateurs dans la majeure partie des pays du globe.
Le coronavirus a tué 54 465 personnes et désormais la barre des 1 million de personnes affectées par la maladie respiratoire a été dépassée. Pour endiguer ce bilan dramatique, de nombreux pays à travers le monde ont opté pour la solution du confinement ou de l’abri sur place (shelter in place). S’il est autorisé en France de sortir sous certaines conditions (motif familial impérieux, activité sportive ou promenade d’une heure à moins de 1 km du domicile, courses alimentaires, rendez-vous médical ou judiciaire), de nombreuses personnes sortent sans attestation dérogatoire, ce qui a amené les forces de l’ordre à donner 350 000 contraventions. Les sociétés de technologie, qui depuis le début de la crise sanitaire œuvrent chacun à leur manière à travers des initiatives (don de masques et gants, site web, don de smartphones et tablettes) sont plus que jamais sur le pied de guerre. Hier encore, Google faisait don de 4 000 Chromebooks et annonçait le financement de 100 000 hotspots Wi-Fi pour aider les écoliers les plus démunis.
Suivre à la loupe des millions de personnes
Le géant de Mountain View a cependant une autre corde à son arc, et pas des moindres : les données de localisation de l’ensemble des utilisateurs de ses smartphones sous Android, qui représentent quelques 80% de parts de marché et plusieurs centaines de millions de personnes. Sur son blog, la firme annonce mettre à profit ces précieuses données afin que chaque pays puisse déterminer l’efficacité des mesures de confinement prises les dernières semaines pour freiner la propagation du coronavirus.
Aucune données démographiques transmises
À ce jour, cet ensemble de données est le plus grand dont dispose les autorités sanitaires. Il n’est bien sûr pas complet, car Apple représente 20% des autres parts de marché, et des centaines d’autres millions d’utilisateurs. En quelques graphiques, Google compare le taux de voyages effectuées ces dernières semaines aux stations de métro, de train et de bus, aux épiceries et autres grandes catégories de lieux, avec une période de cinq semaines plus tôt cette année. Aucune information démographique n’est cependant partagé, ce qui ne permet pas d”analyser les déplacements parmi les différentes groupes d’âge, de revenus ou de catégories socio-professionnelles. L’entreprise a cependant déclaré qu’elle était ouverte à l’inclusion d’informations supplémentaires dans les prochains rapports.