Chargeurs de smartphones : L’UFC-Que Choisir sonne l’alerte
Après avoir passé 20 marques au banc d'essai, l'organisme qui protège les consommateurs et fait des recommandations n'en retient que 4 aux normes. En conséquence, il demande à la DGCCRF d'exiger le retrait des produits.
On s’en sert tous les jours et on ne les considère pas comme dangereux. Pourtant, les chargeurs de nos smartphones ne répondent pas tous aux normes européennes en vigueur pour assurer la sécurité des utilisateurs, loin s’en faut. L’UFC-Que Choisir dévoile aujourd’hui les résultats d’une enquête lancée en décembre dernier qui s’est attachée à inspecter en détails ces pièces d’électronique indispensables à nos habitudes. Dans ce dossier, publié en ligne et dans le numéro 588 de Que Choisir actuellement en kiosque, l’association ne s’est pas penché sur les chargeurs fournis d’office avec nos smartphones, bien conformes eux aux normes (Apple excepté), mais sur des marques alternatives vendus auprès des détaillants français (Fnac, Darty, Leclerc, Auchan, Electro-dépôt) et sur Amazon. En résumé, plus de la moitié des produits testés présente un risque avéré, tandis qu’un grand nombre n’est pas aux normes de sécurité électriques.
Des demandes de retraits formulées
L’association rapporte que selon la fédération des assureurs néerlandais, plus de 50% des accidents des accidents domestiques sont causés par des chargeurs de smartphones, notamment des départs de feu imputables à des défauts électriques. Que ce soit “au niveau de la conception, du choix des matériaux ou de la réalisation“, les chargeurs de smartphones que l’on trouve dans le commerce sont soit défectueux soit non respectueux des normes, même au niveau du marquage et de la notice d’utilisation. En conséquence, l’association demande à la DGCCRF (Direction de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes) de retirer les références concernées.
Des conseils aux utilisateurs
Au-delà de la présentation de ses résultats d’enquête, l’association UFC-Que Choisir “appelle les consommateurs à la vigilance et leur conseille de ne pas laisser les smartphones en charge la nuit“. Elle invite les possesseurs de produits dangereux à prendre contact avec leur vendeur, car “la loi leur donne la possibilité d’obtenir gratuitement, sous 30 jours, le remplacement des chargeurs défectueux” (Articles L221-4 et suivants du code de la consommation) et propose même un modèle de lettre à adresser à ce dernier.