Apple vs FBI : le Procureur Général estime qu’Apple n’a pas apporté l’aide demandée
Apple dément formellement cette accusation et fait savoir que de l'aide a été apportée à sept reprises au Bureau Fédérale d'Enquête — dans les limites des données qu'il est possible à la firme de récolter sans toucher aux protections des iPhone.
L’affaire qui oppose une nouvelle fois le F.B.I. et Apple prend encore plus d’ampleur. Suite à la tuerie de Pensacola, lors de laquelle un membre des forces aériennes saoudiennes a ouvert le feu sur le personnel militaire de la Naval Air Station de Pensacola, tuant trois personnes. Depuis, le Bureau Fédérale d’Enquête échange avec Apple afin d’accéder aux données verrouillées par un mot de passe sur l’iPhone du tueur. Apple a commencé à chiffrer les des données de ses smartphones en 2014 et a d’ores et déjà du collaborer avec le Bureau en 2016 suite à la tuerie de San Bernardino. Dans un communiqué, la firme déclarait il y a quelques jours avoir donné à l’agence toutes les données “en [sa] possession” se rapportant à l’affaire lorsqu’une requête a été déposée il y a un mois.
Barr accuse Apple de non assistance
Dans l’article sur le sujet, nous évoquions la possibilité que “la lettre du F.B.I. pourrait n’être qu’une étape avant de s’en remettre une fois de plus à la justice“, et le temps nous a donné raison. Aujourd’hui le Procureur Généra Bill Barr reproche à Apple de ne pas avoir fourni toute l’aide possible dans la poursuite et la résolution de l’enquête. Peu tolérante envers le chiffrement des données, les gouvernements aimeraient légiférer pour garder le contrôle sur les échanges personnels de leur citoyens, et les États-Unis ne font pas exception.
Barr says Apple "has not given any substantive assistance" in unlocking the Pensacola airbase shooter's two iPhones https://t.co/b3LRFp18sG pic.twitter.com/MkTg6ZueJB
— CBS News (@CBSNews) January 13, 2020
Apple dément l’accusation
Apple a cependant rétorqué, selon The Verge, avoir répondu à la demande préliminaire ainsi qu’aux suivantes : “Le FBI nous a seulement informé le 6 janvier qu’ils avaient besoin d’une aide supplémentaire — un mois après l’attaque. Ce n’est qu’alors que nous avons appris l’existence d’un deuxième iPhone associé à l’enquête et l’incapacité du FBI à accéder à l’un comme l’autre iPhone. Ce n’est qu’au 8 janvier que nous avons reçu une sommation d’information sur le deuxième iPhone, à laquelle nous avons répondu en quelques heures.” Apple a également réitéré sa volonté de ne pas créer de porte dérobée dans son système d’exploitation : “Nous avons toujours soutenu qu’il n’y a pas de porte dérobées juste pour les gentils. Les backdoors peuvent aussi être exploitées par ceux qui menacent notre sécurité nationale et la sécurité des données de nos clients.”