Apple : un individu ayant tenté de faire chanter l’entreprise condamné
Un jeune turc de 22 ans, Kerem Albayrak, a écopé d'une peine de deux ans de prison avec sursis pour avoir tenté d'extorquer $100 000 à l'entreprise californienne
Il y a les esprits criminels brillants à la Ocean’s Eleven ou Inside Man, et il y a ceux du monde réel comme Kerem Albayrak. Âgé de 22 ans, ce wannabe gangster qui opérait avec plusieurs personnes rencontrées sur Internet a été condamné pour avoir tenté de faire chanter Apple, rapporte l’Agence Nationale pour la Criminalité du Royaume-Uni. En 2017, ce résident de Londres, avait menacer Apple de supprimer les données de 319 millions de comptes iCloud s’il ne recevait pas l’équivalent de $100 000 en cartes-cadeaux iTunes ou 75 000 $ en cryptomonnaie. “Tête pensante” de la Turkish Crime Family, il avait envoyé en mars à Apple et plusieurs médias une vidéo YouTube le montrant en train de se connecter à deux comptes iCloud compromis. Il s’était tout d’abord vanté d’avoir accès à 300 millions de comptes, mais en évoquait plus tard 559 millions.
Les petits esprits se rencontrent
Lui et son groupe avaient donné à Apple jusqu’au 7 avril pour répondre à leurs demandes. “Une semaine et zéro carte-cadeau plus tard” comme le relève avec humour Gizmodo, ils prouvaient être en la possession de plusieurs comptes en contactant la rédaction de ZDNet, qui pu vérifier l’authenticité de la menace sur 54 échantillons. Cependant, les journalistes ont découvert dans le lot qu’au moins un compte avait été compromis des années auparavant. Il n’a pas fallu longtemps à Apple et aux autorités pour comprendre que les soi-disant pirates n’avaient trouvé en vérité aucune faille et s’appuyaient sur des bases de données de comptes corrompus lors d’anciennes failles pour faire miroiter leur méfait.
Retour de bâton oblige
Quelques deux semaines après le début du chantage, les forces de l’ordre ont appréhendé Albayrak chez lui et confisqué ses appareils. Ce dernier a plaidé coupable d’un chef de chantage et de deux chefs d’accusation d’actes non autorisés dans le but d’empêcher et d’obstruer l’accès à un ordinateur. Vendredi, un tribunal a prononcé une peine d’emprisonnement de deux ans avec sursis, 300 heures de travail non rémunéré et six mois de “couvre-feu électronique” via un bracelet électronique.