Apple Pay est en passe de représenter 10% des transactions par carte dans le monde
Le mode de paiement par NFC est très prisé à travers le monde et cumule de plus en plus d'opérations financières, au point de s'approprier une part importante de marché. Pourtant, ses débuts furent plutôt difficiles.
Apple Pay est un système de paiement par iPhone via la technologie NFC proposé par Apple depuis 2014 qui a rapidement pris de l’ampleur. Selon le cabinet d’analyse Crone Consulting LLC qui avait conduit une étude sur le sujet fin 2018, 60% des boutiques physiques aux USA acceptaient le paiement via Apple Pay et 32 millions d’américains utilisaient le service quatre ans après son lancement. Globalement selon la firme, 31% des possesseurs d’iPhone à travers le monde ont utilisé au moins une fois Apple Pay en 2018 soit environ 253 millions d’utilisateurs. Le taux d’adoption très élevé s’explique par l’utilisation très intuitive de l’ensemble et la possibilité de jongler entre différentes cartes. Fort de ce succès, Apple lançait l’année dernière sa propre carte bancaire, physique cette fois, en partenariat avec la banque Goldman-Sachs. Celle-ci ne présente aucun chiffre sur ses faces (CVV, date de validité, numéro de carte, signature) et intègre un système de cashback pour récompenser les utilisateurs de leur fidélité.
Des paiement de plus en plus nombreux
Tous ces facteurs contribuent à la part croissante des paiements par carte dans le monde réalisé via Apple Pay. À ce jour, le service représente environ 5 % des transactions mondiales par carte et est en bon chemin pour s’octroyer un paiement sur dix d’ici 2025 selon Quartz, qui rapporte une étude de la société de recherche Bernstein. Au cours du dernier trimestre 2019, les services Apple, qui comprennent Apple, ont générés 12,7 milliards de dollars de recettes soit une augmentation de 17 % par rapport à l’année précédente.
Bientôt un monopole ?
Pour assurer sa pérennité, Apple Pay s’octroie une commission lors de chaque transaction. L’application Portefeuille étant installée par défaut sur des centaines de millions d’iPhone, la firme peut compter sur une adoption de sa solution maison plutôt que celle d’un concurrent. Cependant, le Commission Européenne, qui a condamné Google pour la présence de Google Search par défaut sur l’ensemble des mobiles sous Android pourrait s’intéresser à un futur monopole d’Apple sur ce secteur. Lorsque l’UE s’y est intéressé en 2018, elle ne relevait pas de menace de position dominante.