Amazon Ring signalait sur une carte l’emplacement des utilisateurs aux forces de l’ordre
Un problème de plus touchant à la vie privée émanant d'un appareil connecté. Cette fois-ci ce n'est pas un assistant connecté qui en fait les frais, mais les caméras de surveillance Ring.
En septembre 2018, Amazon dévoilait deux nouvelles caméras Ring, les Ring Stick Up Cam Wired et Ring Stick Up Cam Battery — la première est un modèle filaire, l’autre est une version portable pouvant être placé n’importe où. Le premier a été conçu pour une utilisation en intérieur, le second à l’extérieur. On retrouvait la détection de mouvement, une résolution 1080p, la vision nocturne, un micro et une sirène en caractéristiques des deux appareils. Quelques mois plus tard, un premier scandale éclatait : des employés d’Amazon espionnaient les utilisateurs des caméras de sécurité Ring. En effet, “le simple fait d’avoir l’adresse mail d’une personne suffisait à accéder à ses flux vidéo non chiffrés… Autrement dit, si un employé souhaitait savoir ce que faisait un journaliste ou un responsable d’entreprise, il suffisait d’entrer son mail et le tour était joué, ce dernier pouvait visualiser le flux vidéo en direct”.
Des partenariats par centaines
À la fin du mois de juillet, on apprenait que non seulement Amazon Ring compte plus de 200 partenariats avec les polices locales États-Unis, mais que l’outil Law Enforcement Neighborhood Portal permet à la police locale de visualiser sur une carte les localisations approximatives de toutes les caméras Ring disséminées dans un quartier. The Verge dévoile aujourd’hui que ces localisations sont tout sauf approximatives. De plus CNET nous apprend que les partenariats se portent désormais à hauteur de 631 entre Ring et les forces de police.
Une localisation très précise
Bien que le dispositif ai été supprimé en juillet, les forces de l’ordre pouvait utiliser cette fonction pour rechercher la concentration de caméras dans un quartier, et même voir des cercles dessinés autour de différents lieux d’utilisation, ce qui revenait à pouvoir localiser un propriétaire avec une précision à l’échelle d’une rue. Les partenariats étaient alors au nombre de 335 selon un rapport. Un porte-parole de la société nie cependant que l’accès à la position géographique était accordé à la police, et que zoomer sur une carte permettait d’en déterminer l’emplacement précis — ces données, selon le porte-parole, étaient masquées.