YouTube : Les maisons de disques tapent du poing sur la table
Universal, Sony et Warner demandent à ce que YouTube renforce son système de détection de contenu musical utilisée illégalement.
Ce n’est pas nouveau, Google et YouTube ne sont pas en odeur de sainteté auprès des maisons de disques. Les grands majors viennent d’en remettre une couche puisque selon le Financial Times, ils auraient saisi le bureau américain du copyright pour se plaindre du système Content Id de la plateforme de vidéo censée protéger leurs œuvres.
YouTube ne protège pas assez les œuvres des artistes
Le Content Id est l’algorithme mis en place par YouTube pour détecter les vidéos utilisant des morceaux de musiques sans l’autorisation préalable des ayants droit. Si le système détecte un contenu enfreignant la règle sur les copyrights, la vidéo ne peut pas être mise en ligne.
Mais pour Universal, Warner et Sony, le système Content ID serait une vraie passoire et les majors sont obligés de veiller eux-mêmes à ce que du contenu leur appartenant soit posté illégalement par YouTube. Ainsi, Universal indique que près de 40 % des contenus frauduleux parviendraient à contourner Content ID alors que YouTube déclare de son côté que 99,5 % du contenu uploadé illégalement est supprimé. Ce sont des millions de demandes de retrait qui seraient effectuées auprès de YouTube de la part des majors.
Un désaccord bien plus profond
Ce problème du manque de vigilance de YouTube en ce qui concerne les contenus protégés ne fait que raviver les tensions entre la plateforme de partage de vidéos et les majors qui lui reprochent de ne pas reverser assez d’argent aux ayants droit. Il y a peu, Jimmy Lovine, patron d’Apple Music, déplorait que YouTube ne contribue qu’à 4 % du revenu global de l’industrie musicale alors que la plateforme pesait dans 40 % de la consommation de musique dans le monde.
Les majors exigent plus de redistribution de la part de la plateforme de Google. Mais surtout, les maisons de disques ont demandé à la Commission Européenne à ce que YouTube perde sont statut d’héberger passif qui lui permet d’échapper aux poursuites judiciaires. Pour l’industrie musicale, YouTube doit être considéré comme un éditeur à part entière (comme Spotify ou Deezer) et doit payer des revenus de licences aux labels.