Video Games Live : nos impressions sur le show parisien de novembre 2016
Nous étions au concert Video Games Live du 8 novembre à Paris et voici notre retour sur cet évènement qui propose de rejouer des musiques célèbres du jeu vidéo avec un orchestre.
Vous le savez probablement déjà si vous nous lisez régulièrement et notamment notre chronique #OSTgasme, à la rédaction nous apprécions tout particulièrement la musique et notamment les bandes originales d’oeuvres (films, séries et jeux vidéo). Il était donc plus que logique que nous fassions le déplacement à Paris le 8 novembre dernier pour assister au concert Video Games Live qui existe depuis 2005. L’idée derrière cet article n’est pas de vous dévoiler tout le spectacle bien entendu, mais de relever ce qui nous a plu et déplu pour éventuellement guider votre achat ou non d’un billet, puisque ces derniers ne sont pas donnés.
Video Games Live : ambiance et bonne musique au rendez-vous
Première date en Europe d’une nouvelle tournée, ce concert au Grand Rex a duré un peu plus de 3h après quelques animations de rigueurs (concours de cosplay, affrontement à Bomberman sur l’écran géant de la salle…etc.). Produit et organisé comme d’habitude par l’un de ses prolifiques co-créateurs, à savoir le compositeur Tommy Tallarico, le concert était porté par l’orchestre Yellow Socks Orchestra and Choir mené par la chef d’orchestre et compositrice Eimear Noone. Cette dernière est également une vétérane de l’industrie et est notamment connue pour avoir énormément travaillé sur toutes les licences de Blizzard ces dernières années. Pour compléter ce duo, la flutiste et vocaliste Laura Intravia était régulièrement présente sur scène pour différents passages (chant, piano, flûte électronique…).
Globalement, le concert était une réussite. Le son était bon, la mise en scène plutôt sympathique (il faut dire que le Grand Rex a un certain cachet qui aide) et l’ambiance au rendez-vous. On aura surtout apprécié le suspens et le silence avant le début d’un morceau suivis par les cris de la foule lorsqu’elle reconnait de quoi il s’agit. En effet, ne vous attendez pas à un calme concert de musique classique puisque Tommy Tallarico incite lui-même le public à manifester bruyamment ses émotions en criant et en tapant des mains sans limites, et ce même durant les morceaux. De même, quelques morceaux sont réinterprétés par le compositeur lui-même à grands coups de guitare électrique qui prennent régulièrement le dessus sur le reste de l’orchestre, pour le meilleur et pour le pire.
Un peu trop de blabla au milieu de la musique
La surprésence de Tommy Tallarico est d’ailleurs le plus gros problème de l’évènement (en plus d’un partenariat avec Blizzard et d’interludes humoristiques un peu lourds). L’homme est visiblement passionné, mais interrompt trop souvent le spectacle pour prendre la parole. Non seulement ce qu’il raconte n’est pas toujours passionnant et/ou trop centré sur sa personne, mais en plus il fait perdre des dizaines de minutes qui auraient été mieux utilisées à… écouter de la musique. Et même si la setlist était assez variée (genres musicaux, époques, éditeurs…), qu’il y avait quelques surprises (avec notamment Siberia et la présence sur scène de Benoit Sokal) et réinterprétations sympathiques (Tetris avec des choeurs russes, Kingdom Hearts avec des images de films Disney chargées en émotion…etc.), difficile de ne pas rester un peu sur sa faim au final.
Impossible en effet de couper aux gros classiques incontournables déjà entendus un millier de fois (Final Fantasy, Mario, Zelda…), tandis qu’on relèvera notamment que les jeux Capcom étaient légèrement surreprésentés par rapport au reste (mais il y avait le fabuleux medley Phoenix Wright du dernier album Level 5 donc c’est pardonné). Impossible de tout traiter tant il y a de matière bien entendu, mais on regrettera des absences d’autant plus étonnantes avec l’actualité du jeu vidéo actuelle comme Pokémon, Civilization ou Mass Effect et la présence d’un seul jeu Blizzard et aucun de chez Ubisoft. La qualité et la variété des instruments utilisés étaient heureusement très largement au rendez-vous et il aurait juste été préférable de proposer plus de medleys courts pour couvrir plus de jeux.
Retour à Rennes dans quelques semaines
Bref, Video Games Live n’est pas parfait, mais l’investissement vaut assurément le coup pour un passionné de musiques de jeux vidéo prêt à supporter quelques coupures un peu pénibles entre les morceaux. Si l’évènement vous tente, le prochain concert en France aura lieu à Rennes le 22 novembre prochain.