Test du YotaPhone

Par Hadrien Miche publié le 3 avril 2014 à 13h36, modifié le 3 avril 2014 à 14h06.
7 /10

Notes

  • L'écran e-ink
    7
  • Autonomie
    7
  • Au quotidien
    7

Avantages

  • Les possibilités de customisation de l'écran arrière
  • La lecture d'e-books
  • L'affichage au dos

Inconvénients

  • La place de la caméra arrière
  • L'autonomie qui reste faible
  • L'absence de boutons virtuels

Petit OVNI débarqué en fin d'année 2013, le YotaPhone possède 2 écrans dont l'un, e-ink, spécialement conçu pour économiser la batterie.

Présentation

Le YotaPhone est un téléphone à deux écrans, l’un LCD d’une résolution de 1280 x 720 tandis que le second est un écran e-ink (comme ce qu’on trouve sur les kindle). Il avait fait sensation lors du Mobile World Congress 2013 pour ne sortir qu’en décembre 2013. Yota Devices a profité du MWC de cette année pour annoncer un nouveau modèle mais c’est l’ancien que nous testons ici.

Pour le packaging, j’ai bien aimé la boîte qui s’ouvre et qui donne à disposition tous les éléments du pack : on a des écouteurs, un pique pour pouvoir insérer sa carte micro-SIM dans l’emplacement dédié, le téléphone, le chargeur et son câble micro-usb. Petit plus sur son chargeur, le logo s’allume quand il charge un mobile et s’éteint dès que le mobile est rechargé.

L'écran e-ink

L’écran à l’arrière est super sympa, il étonne plus d’une personne quand je sors ce téléphone et que je consulte d’abord mes notifications avant de “par magie” retourner mon téléphone et avoir un écran classique. Sur l’écran e-ink, vous pourrez afficher vos notifications (ou les masquer dans les paramètres), afficher les informations des réseaux sociaux, lire des livres, afficher une image.

L’affichage d’image peut servir pour économiser la batterie en affichant un plan, ou une carte d’embarquement pour être sûr d’avoir l’image si on est en galère de batterie. De plus l’écran est très confortable pour lire des livres, il n’est pas rétroéclairé donc c’est en plein soleil qu’il est très appréciable.

L’écran : c’est en plein soleil qu’il est très appréciable

L’écran n’est pas tactile mais on a une petite bande tactile en bas de l’écran pour interagir. Un swipe vers la droite ou la gauche et vous débloquez l’écran, un “double-clic” et vous basculez entre l’écran d’accueil et la dernière application ouverte sur l’écran e-ink. Le rafraichissement est un peu lent mais ce n’est pas la faute de Yota ici mais de la technologie e-ink qui n’a pas encore réussi à se débarrasser de cette latence… La zone tactile ne répond pas toujours correctement (ou alors c’est l’effet Bonaldi…).

Lors de l’arrivée d’une notification, on peut la lire sur l’écran et retourner son mobile afin qu’il lance automatiquement l’application nous permettant d’y répondre.

Autonomie

Pour l’autonomie on pourrait penser que 1800 mAh c’est trop peu pour un téléphone mais au final ça tient la journée. C’est vrai qu’il est un peu dur de perdre l’habitude d’allumer l’écran pour lire l’heure, mais on gagne quand même à ne regarder que l’écran arrière pour ça.

Petit bémol, arrivé à 10% de batterie, le téléphone affichera un message au dos qui ne se mettra pas à jour ! Il signale que vous devez recharger votre mobile mais il ne vous dira pas que vous êtes en fait à 3%…

Le bon côté c’est que l’affichage reste uniquement si votre téléphone s’éteint ! Si vous décidez vous même d’éteindre le téléphone, vous n’aurez plus l’image à l’arrière.

Au quotidien

Au quotidien le téléphone est très simple à utiliser, l’interface ressemble à de l’Android pur, la seule différence se situe dans le menu d’applications où l’on retrouve un “Applications YP” afin de montrer les applications installées compatibles avec le double écran.

L’interface ressemble à de l’Android pur

Mon seul bémol fut lors de la prise de photos. La caméra se situe en bas de l’appareil donc il tombe sur nos mains, même en le tournant dans tous les sens je n’ai pas réussi à trouver une position confortable pour utiliser l’appareil photo. Instagram fait partie des applications qui n’utilisent même pas l’accéléromètre, ce qui fait qu’en retournant mon téléphone, je dois quand même chercher le bouton de prise de vue en haut de l’appareil…

A part ça, il y a encore quelques petites erreurs de traductions comme celle-ci :

C’est mignon et Yota Devices va vite les corriger. Lors du Idea Camp auquel j’ai participé en Russie, nous avons été nombreux à avoir proposé des nouvelles manières d’utiliser ce second écran, Yota devrait les proposer à la fois pour le premier et le second modèle.

Caractéristiques

  • Système d’exploitation (OS) Android, 4.4 KitKat
  • Ecran 5 pouces 1920 x 1080
  • Poids 140 g
  • Capteur photo 8M px
  • Qualcomm Snapdragon 800
  • Processeur ARMv7 KRAIT 400 – 2.3 GHz
  • 4 coeurs
  • GPU intégré (iGPU) Adreno 330
  • Mémoire vive (RAM) 2 Go
  • 4G (LTE)
  • NFC
  • Mémoire interne 32 Go

Gallerie








Conclusion

Le YotaPhone est le premier produit de Yota Devices, il apporte son lot d’innovations qui malheureusement manque encore de maturité. L’écran e-ink à l’usage est vraiment utile dans de nombreuses situations. Il manque cependant un vrai tactile pour être utilisable au quotidien dans toutes les situations où l’on a besoin de garder sa batterie.

La version 2 du téléphone qui sortira en décembre prochain devrait palier à tous les soucis qui ont déjà été remontés. En attendant, le YotaPhone est disponible pour 500 euros sur le site.