SFR ne veut pas ouvrir son réseau 3G à Free
Pour atteindre ses objectifs de couverture et en attendant de déployer son propre réseau 3G , Free doit passer des accords de roaming avec ses concurrents.
Malgré le récent avis de l’Autorité de la concurrence, SFR ne veut toujours pas entendre parler de partage de son réseau avec Free.
Si ces derniers sont obligés d’accueillir l’opérateur sur leurs réseaux 2G, pour la voix, rien ne les force à faire de même pour la 3G.
Free a donc mené des discussions avec ses concurrents pour louer une partie de leurs réseaux 3G. Mais visiblement, personne n’est prêt à ouvrir la porte à Free qui veut casser les prix sur le marché.
En mai dernier, Free restait confiant. “La 3G, c’est plusieurs dizaines de millions d’euros de chiffre d’affaires par an pour l’opérateur hôte. C’est une recette non négligeable par les temps qui courent”, précisait un cadre anonyme de l’opérateur.
Le choix de Free de devenir un opérateur de réseau, implique une obligation de déploiement d’infrastructures, mais SFR ne ne vois pas pourquoi il donnerai à Free un accès gratuit à ses fréquences 3G.
Ce message est en contradiction avec l’Autorité de la concurrence qui plaide pour l’ouverture des réseaux 3G de Bouygues Telecom, Orange et SFR. Mais cet avis est consultatif, il n’oblige en rien les concurrents de Free.
Plusieurs options se présentent à Free, poursuivre les négociations avec ses concurrents, notamment Bouygues Telecom qui a déclaré que la porte n’était pas fermée. Chez Orange, Stéphane Richard, patron de l’opérateur déclare qu’il “n’a aucune obligation envers Free” toujours lors du forum des Echos
L’opérateur peut également saisir l’Arcep comme la loi l’y autorise en mettant en avant le fait que les MVNO accèdent sans problème aux réseaux 3G des opérateurs de réseaux.
L’Autorité a d’ailleurs déjà rappelé qu’elle est “consciente de la très forte dépendance du nouvel entrant à l’égard des conditions d’itinérance offertes. Elle veillera à ce que soient offertes des conditions de gros permettant à cet opérateur de faire une entrée pertinente sur le marché de détail.”
Free Mobile pourra toujours saisir l’Autorité de la concurrence voire le Conseil d’Etat. Cela pourrait faire perdre beaucoup de temps à Free pour son entrée sur le marché du mobile.
[Via Zdnet]