Satellite GOCE : l’Agence Spatiale européenne donne quelques précisions
Le satellite GOCE a terminé sa mission et il n’existe plus désormais. L’Agence Spatiale européenne donne quelques statistiques.
La fin du satellite GOCE était attendue depuis le mois d’octobre puisque le réservoir de Xenon était vide. Les amateurs avaient donc les yeux rivés vers le ciel dans la journée de dimanche pour tenter d’observer un phénomène lumineux. Dans un communiqué, l’Agence Spatiale européenne révèle par le biais du chef du Bureau des débris spatiaux, Heiner Klinkrad que « le satellite GOCE dont la masse s’élève à une tonne ne représente qu’une fraction des 100/150 tonnes d’objets spatiaux de fabrication humaine qui rentrent dans l’atmosphère chaque année ». Il a également précisé qu’en « 56 ans d’exploration spatiale, quelque 15 000 tonnes d’objets spatiaux artificiels sont rentrées dans l’atmosphère sans blesser une seule personne à ce jour ».
25% des débris dans la surface de la Terre
Le satellite GOCE est donc rentré dans l’atmosphère terrestre à une heure du matin ce lundi 11 novembre (heure de Paris). Les prévisions se sont confirmées puisqu’il s’est désintégré dans la haute atmosphère et il n’a entraîné aucun dommage matériel. Le communiqué précise que 25% des débris ont atteint la surface de la Terre. L’Agence Spatiale européenne n’indique pas si certains d’entre eux ont touché le sol de la Terre. Dans la journée de dimanche, la protection civile avait révélé que des fragments auraient pu s’écraser en Italie, mais en fin de soirée, l’Agence spatiale italienne a précisé dans un communiqué « qu’un éventuel impact de fragments du satellite sur le territoire italien » était exclu.
La modélisation du géoïde
Le satellite GOCE avait été maintenu à une orbite extrêmement basse, aux alentours de 260 km selon l’ESA. L’Agence Spatiale européenne estime qu’il était équipé d’un moteur ionique innovant, il lui a donc permis d’être maintenu à cette distance. Les scientifiques ont pu grâce au satellite GOCE acquérir de nouvelles informations concernant la vitesse des vents dans la haute atmosphère et la densité de l’air. Depuis son lancement en 2009, le satellite GOCE a également permis à l’ESA de modéliser le géoïde qui est la forme théorique de la Terre si la planète était recouverte d’océans au repos.