Philae : des molécules de carbone détectées sur Tchouri
Avant son sommeil le robot Philae a transmis des données cruciales aux scientifiques sur la composition sur la composition du sol de Tchouri
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on est passé par tous les stades au cours de la mission « Rosetta » qui consistait à faire poser le robot Philae sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Explosion de joie lors de l’atterrissage réussi, inquiétude à cause de la mauvaise position du robot qui l’empêchait de recharger complètement ses batteries, puis soulagement quand ce dernier a finalement réussi son forage du sol de « Tchouri ».
Dans son dernier souffle avant sa mise en sommeil prolongée, le robot Philae est parvenu à transmettre des « données très précieuses » aux équipes de recherche de l’ESA selon le directeur scientifique de la mission, Ekkehard Kührt.
Philae découvre des molécules organiques
Les informations reçues par l’agence spatiale allemande (DLR) permettent de mettre en lumière que la surface de Tchouri est non seulement « dure comme de la glace », mais que cette dernière contenait des molécules de carbone, de l’ordre de celles qui ont permis à la vie de se développer sur la planète Terre. Nous ne sommes pas en train de dire que la comète Tchouri est habitée, les scientifiques ne savent d’ailleurs pas encore si ces molécules contiennent les composants nécessaires à la formation de protéine, mais les différents types d’échantillons recueillis par Philae confirment qu’un des objectifs principaux de la mission avait été atteint.
De quoi nourrir beaucoup d’attentes lors du réveil prochain de Philae, prévu courant 2015, si les conditions d’ensoleillement sont favorables au rechargement de ses batteries via les panneaux solaires embarqués. Stephan Ulamec, responsable de l’atterrissage de Philae pour la DLR se veut « très confiant dans le fait que Philae reprendra contact avec nous et sera capable de faire à nouveau fonctionner ses instruments ».