Mission Rosetta : Philae en fin de vie faute de batterie ?
Le robot Philae serait en très mauvaise posture et ne parviendrait pas à recharger ses batteries de manière optimale.
La tension est à son comble pour les scientifiques de l’Agence Spatiale Européenne. Deux jours après l’atterrissage plus ou moins bien réussi du robot Philae, ils cherchent désormais à faire la lumière sur ce qui c’est passé lors de l’opération et tentent de savoir si le robot bénéficie d’assez de lumière pour recharger ses batteries et continuer sa mission.
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En effet, Philae ne s’est pas posé à l’endroit prévu par les scientifiques. Le robot aurait rebondi à deux reprises avant de se poser définitivement sur le sol de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko et se serait donc posé à plus d’un kilomètre du point d’atterrissage initial.
« Philae est stable, mais l’éclairement est mauvais »
L’inquiétude est de mise pour Stephan Ulamec, responsable de l’atterrisseur qui précise que le robot est « stable, mais l’éclairement est mauvais. » Philea est en effet posé sur un sol jonché de grosses roches qui le cache de la lumière du soleil, sa seule source d’énergie.
Le module ne serait pas bien campé sur la surface de la comète et aurait un pied en l’air, aussi, une partie des panneaux solaires censés alimenter ce dernier en énergie sont tournés vers le sol et ne recevrait donc pas une quantité de lumière suffisante pour assurer le reste de sa mission qui consiste à forer la surface de « Tchouri ».
Les scientifiques étudient désormais plusieurs solutions. Soit mettre en hibernation Philae pour économiser ses batteries et le réveiller lorsque l’ensoleillement sera meilleur. L’autre solution consisterait à utiliser les instruments présents sur le robot, comme la foreuse, pour tenter de faire bouger ce dernier et lui donner une position plus propice à la recharge des batteries via les panneaux solaires. Si rien ne fonctionne, la mission Rosetta pourrait devenir un demi-échec.