Messenger va s’écraser à 14.000 km/h sur la planète Mercure
À court de carburant, la sonde Messenger va s’écraser à la vitesse de 14.000 km/h sur la planète Mercure marquant la fin d’une mission de 11 années au total.
Clap de fin pour la sonde Messenger ! Après un voyage de 8 milliards de kilomètres dans l’espace suivi de 4 années de travail acharné et 4.000 orbites autour de la planète Mercure, la sonde Messenger va pouvoir tirer sa révérence le jeudi 30 avril. Et d’une manière tout à fait spectaculaire.
Messegner, une mission plus longue que prévu
Lancée en 2004 par la Nasa, la sonde Messenger avait pour objectif principal de prendre des milliers de clichés de la planète Mercure afin que les scientifiques puissent en étudier la surface. Arrivé sur place en 2011, l’appareil débutait sa mission qui devait initialement durer 1 année, mais Messenger aura fait quelques heures supplémentaires puisque son périple aura finalement duré 4 ans.
Grâce à la sonde Messenger, John Grunsfeld, directeur des missions scientifiques de la Nasa, estime que “Pour la première fois de l’histoire, nous avons une bonne connaissance de Mercure qui révèle une planète fascinante dans notre système solaire”.
2. Polar Deposits of Water Ice. http://t.co/Nl7T3e2CEP #MESSENGERTop10Science pic.twitter.com/wQgletpsmw
— MESSENGER (@MESSENGER2011) April 16, 2015
Un crash à la surface de Mercure à 14.000 km/h
Les scientifiques ont également découvert que la surface de Mercure était recouverte d’une couche de carbone provenant des météorites qui frappe sa surface depuis des milliards d’années. Des données qui pourraient s’avérer cruciales pour en savoir plus sur l’apparition de la vie sur la planète Terre.
Quoi qu’il en soit, la sonde Messenger ne connaîtra jamais les résultats définitifs des fruits de ses recherches. Depuis le 24 avril, cette dernière est en effet à court d’hélium, son carburant principal. Le jeudi 30 avril, Messenger se rapprochera du sol de Mercure à plus de 14.000 km/h avant de heurter la surface de la planète et d’y créer un cratère de quelque 16 mètres de diamètre. Un cratère que pourra peut-être observer la remplaçante de Messenger, la sonde BepiColombo de l’Agence Spatiale Européenne qui s’élancera en 2017 pour rejoindre Mercure à l’horizon 2024.
Europe and Japan: Together to Mysterious #Mercury with @BepiColombo. Interview via @JAXA_en: http://t.co/BLnr3fMz9e pic.twitter.com/u6CYqYQ1zj
— ESA Science (@esascience) March 26, 2015