Mariage SFR-Free : L’Autorité de la concurrence dit non
Vivendi souhaite se séparer de sa filiale SFR, en la fusionnant avec un autre opérateur.
Mais ce mariage se serait heurté au refus du gendarme de la concurrence.
En novembre dernier, les rumeurs d’une fusion entre SFR et Numericable se multipliaient. On parlait même d’une éventuelle alliance SFR-Free. « Tout le monde discute avec tout le monde, les jeux sont ouverts », déclarait à l’époque, Stéphane Roussel, PDG de SFR.
Mais si un accord avait pu être envisagé, l’Autorité de la concurrence aurait mis son veto. D’après BFM, SFR et Free auraient chacun de leur côté demandé aux sages si un tel rapprochement était faisable.
“Selon des sources industrielles, le gendarme de la concurrence leur a répondu qu’il n’accepterait pas une telle fusion, en raison du poids du nouvel ensemble sur le marché du mobile et surtout de l’ADSL”, indique le site Internet de la première chaîne d’info. La fusion aurait alors entraîné la création d’un groupe détenant près de 50% des parts de marché.
Réticences
De plus, le fondateur de Free, Xavier Niel aurait changé d’avis, estimant que SFR est une entreprise trop importante pour sa firme. « Surtout, Xavier Niel est convaincu qu’il n’est pas très judicieux de se marier au concurrent à qui il pique le plus de clients ! », a indiqué un de ses proches.
Un mariage avec un acteur moins influent tel que Numericable serait donc plus probable. Ce dernier était d’ailleurs le premier à engager les discussions avec SFR. Mais à en croire BFM, le premier actionnaire du groupe, Vincent Bolloré serait contre une telle fusion. L’opération nécessiterait en effet de lever 8 milliards d’euros de fonds, ce qui est trop important juge l’actionnaire.
Reste la solution de marier SFR avec une firme étrangère, pour que Vinvedi, la maison mère, puisse enfin se débarrasser de sa fille. Affaire à suivre donc.