Like-jacking: Facebook a lancé une offensive contre la fraude aux liens
En fermant Firerank, l'une des pages les plus populaires de France revendiquant plus de 12 millions d'abonnés, ainsi que d'autres pages dans le même style, Facebook veut montrer que le like-jacking et l'audience artificielle, c'est de l'histoire ancienne...
Certains pensaient avoir trouvé un filon, au travers du Like-jacking, une pratique qui consiste à créer des like artificiels. Plusieurs pages cachant des sociétés parfois peu scrupuleuses ont vu disparaître leur activité du jour au lendemain, depuis que Facebook a décidé de s’attaquer sérieusement à cette pratique de fraude aux liens. La France a justement vu plusieurs de ses pages FB les plus populaires disparaitre, à savoir celle de Firerank ou encore Le Petit Buzz.
Facebook s’attaque aux pages trompant les utilisateurs
La société Firerank doit regretter amèrement une interview donnée sur LinkedIn, aujourd’hui supprimée, dans laquelle le responsable de l’entreprise expliquait que son audience n’était pas naturelle, soulignant : « une majorité des grandes et très grandes pages françaises très actives que vous connaissez tous bien, ne se sont pas construites à 100 % naturellement. Firerank compris »… Il n’en fallait pas moins pour que Facebook saisisse la balle au bond et fasse donc le ménage.
Le réseau social n’a que brièvement déclaré : « nous avons récemment désactivé un certain nombre de pages parce qu’elles utilisaient de façon répétée une technique trompant les utilisateurs, en les engageant à liker les pages involontairement. Cette pratique viole nos conditions d’utilisation et nous avons pris des mesures pour préserver l’intégrité de notre plateforme ». Par exemple en cliquant sur un lien ou une vidéo, l’utilisateur pensait accéder à du contenu et devenait en réalité fan de la page ou réalisait un like à son insu, ce qui boostait l’audience de la page et par conséquent ses revenus publicitaires.
Firerank, c’était 1,1 million de chiffre d’affaires et 30 salariés à l’avenir plus qu’incertain dorénavant. Charles Marginier, le cofondateur de Firerank a d’ailleurs déclaré: « Notre société vient d’être rayée de la carte ». La page de ce chasseur de buzz a disparu, le spécialiste du contenu viral semble avoir titillé un peu trop la patience de Mark Zuckerberg.
La fraude aux likes se fait de plusieurs manières et justement il y a encore quelques mois déjà, dans une autre interview, le responsable de Firerank expliquait les différentes méthodes pour obtenir une audience artificielle, à savoir : le rachat de pages, le renommage, la fusion et le « like-jacking ».
Les internautes se sont évidemment lâchés sur Facebook, saluant l’initiative de Facebook et ne versant aucune larme pour les nombreuses pages qui viennent de fermer, puisque leurs méthodes avaient le don d’énerver un grand nombre d’utilisateurs du réseau social. Le réseau social accentuera son offensive dans ce domaine car ce genre de pages sont souvent également au cœur de mécaniques visant à propager à grande échelle des rumeurs ou des fake news. Un autre fléau du web…