L’Europe reconduit le crédit d’Impôt jeu vidéo
Selon le CNC qui a évalué la mesure à la rentrée 2010, le CIJV a généré des recettes pour l'Etat supérieures au total des crédits d'impôt accordés (63,4 millions de recettes pour 38 millions de dépenses).
Le Syndicat National du Jeu Vidéo (SNJV) a annoncé et salué la décision de la Commission Européenne de reconduire le dispositif Crédit d’Impôt Jeu vidéo en France jusqu’en 2017.
Le SNJV rappelle l’efficacité du dispositif et encourage la création d’une véritable politique industrielle pour soutenir la croissance de la filière en France et en Europe. Unique en Europe, ce système permet une économie de 20% sur les dépenses totales de production d’un jeu vidéo lorsque celui-ci rassemble un certains nombre de critères.
Par ailleurs, pour chaque euro de crédit d’impôt Jeu Vidéo versé, 6,70 euros de dépenses étaient réalisées dans la filière et 1,80 euro de recettes fiscales et sociales perçues par l’Etat.
Le CIJV est rentré en vigueur en 2008 après la notification de la Commission Européenne. Il est considéré comme indispensable pour les entreprises de production qui en bénéficie. En effet, il a permis à ces dernières de maintenir leur compétitivité face aux concurrents étrangers et surtout de produire en France.
Le Syndicat National du Jeu Vidéo qui est à l’origine de la mise en place du Crédit d’Impôt Jeu Vidéo se mobilisait depuis plusieurs mois au côté du gouvernement français et de l’EGDF pour démontrer à la Commission Européenne la nécessité de ce dispositif sur la création française.
« Nous saluons cette décision de reconduire le Crédit d’impôt jeux vidéo en France. C’est un soulagement pour toutes les entreprises françaises de production de jeux vidéo car dans le contexte de profonde mutation de nos marchés et face au dumping social et fiscal pratiqué notamment par nos voisins Canadiens, la disparition de ce dispositif incitatif aurait largement amputé le volume des créations dans notre)pays » déclare Nicolas Gaume, le président du SNJV.
« Ce dispositif qui permet plus de liberté, de créativité et contribue à favoriser l’exportation de nos créations à travers le monde constitue le socle sur lequel il faudra désormais construire l’avenir de notre secteur. Il est en effet indispensable que la France saisisse l’opportunité de cette décision pour engager enfin une véritable politique industrielle pour permettre de relever les défis qui se présentent aux sociétés françaises évoluant sur les marchés internationaux du Jeu Vidéo ».