Les applications mobiles gratuites trop gourmandes en énergie ?
En effet selon une récente étude, ces dernières étant financés bien souvent par de la publicité directement intégrée en leur sein, elles auraient la fâcheuse tendance à absorber une grande quantité d'énergie.
Les applications gratuites sont sans doutes les plus appréciées des utilisateurs de smartphones, pourtant elles n’auraient pas que des avantages et notamment en ce qui concerne l’autonomie des smartphones.
Que ce soit sur iOS, Android ou encore Windows Phone le phénomène serait sensiblement similaire et s’expliquerait par le surconsommation des communications entrantes et sortantes nécessaire à la diffusion des publicités in-app. Ainsi ce serait près de 75% de la consommation énergétique d’une application gratuite qui serait imputée à la publicité.
Pour réaliser cette étude, les chercheurs de l’Université de Purdue dans l’Etat de l’Indiana ont réalisés différentes mesures sur les applications les plus populaires auprès des possesseurs de smartphones. Ainsi des expérimentations ont été menées sur la version gratuite d’Angry Birds ou encore sur celle du NYTimes.
Les résultats ressortant sont assez évocateurs, ainsi pour Angry Birds, alors que l’affichage des éléments graphiques et les différents calculs n’occupent que 20% des ressources, tandis que le reste de ces mêmes ressources seraient utilisées pour la collecte des différentes données nécessaire à l’affichage de la publicité. Pas étonnant quand on sait que la publicité utilise par exemple le GPS du smartphone, la connexion 3G, qui reste d’ailleurs active 10 secondes après la fin du transfert des données nécessaires à publicité, ce qui entraîne une consommation résiduelle de 28%. Laisser tourner une application de ce type pendant 90 minutes pourrait vider entièrement la batterie d’un smartphone.
Face à ces résultats les scientifiques souhaitent sensibiliser les développeurs, qui selon eux ne font aucun effort pour optimiser le code des versions gratuites de certaines applications. L’étude sera présentée à l’occasion de la conférence EuroSys se déroulant à Berne en avril prochain.