Le robot déglingué qui continue de marcher
Des chercheurs ont réussi à créer un robot qui est capable de continuer à fonctionner même s'il est "blessé". Grâce à un algorithme poussé, le robot est complètement indépendant et saura surmonter les coups durs tout seul.
L’intelligence artificielle est de plus en plus sophistiquée et les robots de plus en plus présents dans des situations qui seraient trop dangereuses pour l’être humain. Il y en a qui sont partis sur Mars et d’autres qui ont été envoyés au cœur de la centrale nucléaire de Fukushima. Malheureusement lorsqu’ils tombent en panne ils sont en général définitivement perdus. Cela va peut-être changer grâce à un algorithme développé par une équipe de chercheurs franco-américaine, qui permet à un robot de continuer sa mission même s’il est “blessé”.
Un robot qui s’adapte comme le ferait un animal
Lorsque les robots ont des problèmes et qu’ils sont hors d’atteinte, ils sont généralement incapables de s’en sortir seul. Au mieux ils peuvent réinitialiser leur système en cas de problème logiciel mais en cas de panne sévère comme la perte d’une roue ou d’un bras par exemple, ils ne sauront pas comment faire. Grâce au logarithme mis au point par cette équipe de chercheurs, “Le robot s’adapte, comme un animal”. Les premières expériences ont eu lieu avec un robot à six pattes. Durant 15 jours, grâce à un logiciel, le robot apprend sur ordinateur tous les mouvements qu’il est capable d’effectuer avec ses 6 membres. Il en déduit 13 000 comportements possibles. En cas de panne, il cherchera une solution en passant en revue toutes les solutions qu’il aura apprises. Ici pas de diagnostique mais des situations d’essais/erreurs successives. “Au lieu de chercher une aiguille dans une botte de foin, l’ordinateur a rassemblé les aiguilles dans une boîte et les a même classées sur une sorte de carte afin de trouver ensuite la plus adaptée” explique Antoine Cully, principal auteur du projet.
Des essais concluants dès le début
Des essais ont été effectués sur un robot à six pattes en provoquant volontairement des détériorations. Une ou deux pattes en moins, l’articulation d’une patte réparée avec un bout de bois… le robot s’en sera toujours sorti en cherchant dans son programme le bon comportement à adopter, appris lors de la phase d’apprentissage. “Chaque solution possible est expérimentée par le robot. Si elle ne fonctionne pas, il est assez intelligent pour l’exclure et en essayer une autre” explique encore Antoine Cully. Même sur des terrains défavorables, le robot a continué d’avancer et presque à la même allure que lorsqu’il était intact.
De telles avancées sont très prometteuses. On pourrait alors envoyer des robots à la recherche de personnes enfouies lors d’un tremblement de terre par exemple, sans craindre la perte de ceux-ci.