Le CSA souhaite contrôler YouTube et Dailymotion
Le régulateur de la télévision et de la radio ne dissimule pas son envie de faire appliquer son autorité à l'Internet.
Les plateformes communautaires de vidéo en steaming intéressent le Conseil supérieur de l’audiovisuel, ce dernier souhaite les réguler.
Pour son président Michel Boyon, le CSA est l’organe le plus à même de définir et d’imposer des règles pour la diffusion de contenus audiovisuels sur Internet.
“On ne pourra pas indéfiniment faire coexister un secteur régulé, celui de l’audiovisuel, et un secteur non régulé, celui d’Internet. Le téléviseur connecté à Internet apporte une nouvelle dimension, car il est susceptible de réunir plus de personnes qu’un simple écran d’ordinateur. Il est surtout une menace pour l’équilibre économique des chaînes ».
Dans un courrier adressé au secrétaire général de Dailymotion Giuseppe de Martino, qui est aussi un membre du Conseil national du numérique et le président de l’Association des services Internet communautaires, Michel Boyon affirme que les services tels que YouTube ou Dailymotion doivent suivre les règles imposées par le CSA.
Frédéric Lefebvre avait déjà présenté un amendement au projet de loi audiovisuel qui allait dans ce sens, ce dernier était destiné à donner au CSA des pouvoirs afin de contrôler les sites de partage de vidéo et d’informations. Il prévoyait par exemple de mettre en place des taxes pour rémunérer les producteurs de télévision et de cinéma, de labelliser les sites respectant les réglementations du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de bloquer les “réfractaires” à l’aide de filtres chez les abonnés Internet.
De son côté Giuseppe de Martino a commenté les demandes de Michel Boyon et estime que « le CSA, de peur d’être un jour démantelé, continue à rêver au jour fou où il pourrait avoir vocation à regarder ce qui passe sur Internet (ce qui serait une vraie découverte pour ses membres) ».