L’Arcep veut pousser les opérateurs à investir massivement
Lors de sa conférence semestrielle, l'Arcep a indiqué que le domaine des télécoms va mieux et demande aux opérateurs d'investir dans le Très Haut Débit et la 4G afin que la France rattrape son retard.
La France serait en retard dans le déploiement du Très Haut Débit et de la 4G par rapport à ses voisins européens à en croire l’Arcep dont la conférence semestrielle s’est déroulée jeudi dernier. Sébastien Soriano, son président, met la pression sur les opérateurs en leur demandant d’investir massivement dans ces domaines.
Arcep : priorité aux investissements
La France doit refaire son retard concernant le Très Haut Débit et la 4G estime l’Arcep qui en fait une priorité. Selon le classement de Digital Scoreboard, la France serait très bien placée pour ce qui est du prix dans le domaine des télécoms mais loin derrière pour ce qui est de la connectivité. Ainsi, le régulateur des télécoms appellent les opérateurs à booster leurs investissements.
“Les Français sont en droit de demander plus d’efforts d’investissements de la part des opérateurs” a déclaré le président de l’Arcep, Sébastien Soriano, en ajoutant : “Pendant longtemps notre focale a été de nous assurer que les Français bénéficient de prix attractifs. Maintenant c’est fait, les prix sont bons. Notre priorité, maintenant, c’est de nous assurer que notre pays est bien connecté“.
Alors que l’on compte sur le territoire environ 65.000 antennes mobiles, le gendarme des télécoms en souhaiterait 10.000 de plus d’ici 3 ans ainsi que la conversion à la 4G de 25.000 antennes. En outre, selon ses estimations, 7 à 8 millions de foyers de plus pourraient avoir accès à l’Internet Très Haut Débit FTTH d’ici 3 ans. Aujourd’hui on en compte 6 millions.
Un comparateur de qualité des réseaux
L’Arcep a également indiqué vouloir mettre au point un comparateur de qualité des réseaux, basé sur des données recueillies depuis les clients eux-mêmes. Le régulateur va donc faire appel à ce que l’on appelle le crowdsourcing. Le prix ne sera plus le seul critère de choix pour les consommateurs qui pourront se faire une idée de la qualité des différents réseaux.
“Nous voulons réguler par la data“, déclarait ainsi M. Soriano. “Un appel à partenariat va être bientôt lancé afin de nous associer avec un spécialiste du crowdsourcing“.