Internet coupable de polluer autant que les avions
Internet polluerait autant que le trafic aérien, c'est la conclusion étonnante d'une étude menée par la Global e-sustainability Initiative (GeSI). L'ensemble des services Internet représenterait 2% des rejets de CO2 mondiaux.
C’est peut-être la première fois que l’on entend parler de l’empreinte carbone que laisse l’Internet sur l’environnement. On sait désormais que le web pollue autant que les avions, ce n’est pas pas négligeable du tout. Selon Greenpeace, si Internet était un pays il serait le 6ème plus pollueur au monde.
Internet est une source de pollution non négligeable
A en croire l’étude de la GeSI, notre utilisation toujours croissante du digital constituerai une véritable menace pour l’environnement. Aller sur Facebook, envoyer des mails, regarder une vidéo sur YouTube, autant de comportements qui ne vous paraitront plus si anodins si on vous dit que l’ensemble des services du web représente 2% des rejets de CO2 dans le monde. Bien sûr, au niveau individuel cette empreinte carbone passe presque inaperçue mais multipliée par les millions d’utilisateurs cela commence à faire beaucoup. Facebook par exemple déclare que chaque utilisateur ne représente que 263 grammes de dioxyde de carbone par an mais le réseau social en compte près 1,7 milliard. “Plus les gens sont connectés et utilisent du digital, plus les centres de données hébergeant les serveurs doivent pouvoir répondre à la demande et donc s’agrandir” pouvait-on lire dans Sud-Ouest.
Greenpeace s’inquiète de ces comportements : “Si vous ajoutez l’électricité consommée par les centres de données ainsi que les réseaux nécessaires pour connecter tous nos appareils, cela représenterait le sixième pays qui consomme le plus au monde” déclarait Gary Cook, un analyste de chez Greenpeace, dans une interview accordée au Time.
Les acteurs du web s’engagent
Les géants du secteur tels Google ou encore Facebook se sont engagés à ce que leur empreinte carbone reste stable ou même se réduise d’ici 2030. Le réseau social a par exemple installé son centre de données près du cercle arctique en Suède afin de profiter du climat polaire pour refroidir naturellement ses serveurs. De son côté Apple va construire 2 centres de données alimentés par des énergies renouvelables au Danemark et en Irlande.
Pourtant, malgré leurs efforts, Gary Cook se disait plutôt pessimiste quant à l’avenir : “Si vous observez l’évolution croissante de la demande des centres de données du monde digital, vous verrez que l’efficacité énergétique réduira la courbe des émissions de CO2. Mais cette même courbe continuera quand même à monter jusqu’à la lune“.