Google peut désormais être trainé devant les tribunaux britanniques
Google pourra être attaqué en justice au Royaume-Uni dans l’affaire du non-respect de la vie privée des utilisateurs de Safari.
On le sait, Google et respect de la vie privée sur internet ne font pas forcement bon ménage. Cette fois, c’est une affaire remontant à février 2012 qui vient de se rappeler au bon souvenir de Mountain View. À l’époque, un chercheur en sécurité avait mis le doigt sur les pratiques douteuses du géant américain qui s’était octroyé quelques petites libertés lui permettant d’outrepasser les réglages de confidentialité de Safari.
Pour cela, la justice britannique vient de rejeter l’appel déposé par Google qui pourra désormais être attaqué par les utilisateurs de Safari.
Google prit la main dans le sac
Pour mettre en place son petit système de surveillance, Google avait modifié le code de sa régie de publicité afin de contourner le blocage du ciblage publicitaire mis en place sur Safari. Le plus grave dans cette histoire, c’est que Google se permettait de ne pas respecter la volonté des utilisateurs du navigateur d’Apple qui indiquaient clairement s’opposer à ces collectes des données de navigation.
Pour cette petite liberté prise avec la vie privée des internautes, Google avait été sanctionné d’une amende de 22 millions de dollars aux États-Unis par la Federal Trade Commission puis, plus tard, avait payé une nouvelle somme de 17 millions de dollars auprès de 37 États Américains et du District de Columbia.
Les internautes britanniques Royaume-Uni pourront eux aussi attaquer Google
Selon la BBC, une Cour d’appel britannique a jugé que les internautes britanniques qui le souhaitent ont désormais légalement le droit de poursuivre la firme de Mountain View dans le cadre de cette affaire de non-respect des règles de confidentialité. La justice britannique n’a donc pas donné raison à Google qui se défendait en déclarant qu’aucun utilisateur n’avait subi de préjudice financier.
Pour le tribunal, cette collecte de données privées qui a duré pendant 9 mois constitue bel et bien un préjudice pour les utilisateurs. Tout internaute britannique qui a utilisé Safari pendant cette période peut désormais trainer Google devant la justice. Pour Dan Tench, l’avocat représentant les plaignants, « c’est une décision importante qui empêche Google de se soustraire ou de banaliser ces intrusions très graves dans la vie privée des consommateurs britanniques. »