Google : Éric Schmidt reçu à l’Élysée par le gouvernement
Le patron de Google rencontrera l’exécutif dès lundi à Paris.
Lors de cet entretien avec Fleur Pellerin, Aurélie Filippetti et François Hollande, la question de la taxe sera évoquée. Le gouvernement a également l’intention de faire pression.
Entre Google et le gouvernement français, rien ne va plus. Les éditeurs de presse demandent la mise en place d’une taxe. La firme de Mountain View est contre cette idée de droits voisins. La France n’est pas le seul pays à faire cette demande puisque les Allemands et les Italiens sont également d’accord. Les éditeurs veulent une part du gâteau lorsque Google utilise de manière indirecte les contenus pour le moteur de recherche. La firme réaliserait sur leur dos des bénéfices publicitaires très importants, mais aucune somme n’est reversée aux éditeurs. Cette histoire fait donc la Une de la presse notamment lorsque Google a menacé de ne plus référencer les médias français.
Aurélie Filipetti avait montré son intérêt pour cette affaire en déclarant que la demande faite par les éditeurs était tout à fait légitime. Le gouvernement souhaite selon Quartz que Google trouve un accord dans les trois prochains mois. Si le conflit n’est pas réglé, une loi sera alors proposée. La rencontre de lundi s’annonce explosive entre l’exécutif et la firme de Mountain View. Jusqu’à présent le système de la taxation des liens n’existe nulle part. Le Brésil n’a pas réussi à avoir gain de cause, l’association nationale des journaux a donc décidé de retirer les contenus présents dans Google News. Le président, Carlos Fernando Lindenberg Neto estimait lors d’un entretien avec le Knight Center for Journalism in The America « Rester chez Google News ne nous aidait pas à faire progresser nos audiences numériques ».
Éric Schmidt rencontrera donc les deux ministres et le président de la République. Fleur Pellerin ne veut pas que la France passe pour un « pays anti-Google », elle souhaite que la négociation soit possible, elle a tenté d’apaiser la situation notamment en déclarant que « Google est évidemment un outil merveilleux et un acteur majeur de notre écosystème numérique ». Éric Schmidt devra se confronter une nouvelle fois à la France, en 2010 la rencontre avec Nicolas Sarkozy avait été tendue.