Free et YouTube : L’Arcep ferme l’enquête et ne condamne pas le FAI
Free et YouTube faisaient l’objet d’une enquête dirigée par l’Arcep sur la demande de l’UFC Que Choisir. Les résultats sont connus.
Free et YouTube sont au cœur d’un débat depuis plusieurs mois. Les internautes ont constaté des lenteurs sur la plateforme de Google. Le président de l’association UFC Que Choisir avait donc envoyé le 10 septembre 2012 un courrier mettant en avant l’insatisfaction des utilisateurs. Ces derniers faisaient référence à des dysfonctionnements et des ralentissements. Dans un communiqué, l’Arcep rappelle le contexte de cette affaire et fait part de la nécessité d’ouvrir une enquête. L’UFC Que Choisir n’avait pas pu obtenir de réponses, l’Autorité avait donc décidé de s’intéresser à ce problème d’un peu plus près. Dans le communiqué, l’Arcep révèle que trois questionnaires ont été envoyés à Google et à Free dirigé par le groupe Iliad.
Free n’est pas responsable ?
Les principaux opérateurs transitaires ont également été impliqués. Grâce aux résultats, l’Autorité a pu transmettre sa décision dans l’affaire Free/YouTube. L’Autorité a constaté au bout de 6 mois d’enquête que « le trafic entre Free et Google s’écoule à la fois de manière directe, à travers un lien de peering et de manière indirecte à travers des interconnexions payantes impliquant plusieurs opérateurs de transit international de données ». L’Arcep révèle que le trafic des données du FAI « est congestionné aux heures de pointe ». Ainsi, l’enquête « n’a pas mis en évidence de pratiques discriminatoires dans les modalités d’interconnexion et d’acheminement de trafic de données entre les deux sociétés ».
Changez de FAI ?
Free accusé d’être à l’origine des lenteurs sur YouTube n’est donc pas condamné par l’Arcep. Dans un second communiqué, l’Arcep souhaite rappeler « que la qualité du service d’accès à l’internet perçue par l’utilisateur dépend en premier lieu de son installation technique et du raccordement final ». L’Autorité estime donc que les lenteurs perçues par les abonnés à Free ne seraient pas dues au fournisseur d’accès ni à un éventuel conflit avec la société Google, cela dépendrait de l’installation et du matériel. A la fin de son communiqué, l’Autorité révèle qu’il existe de nombreux FAI sur le marché, les consommateurs sont donc libres de choisir la société qui répond le plus à leurs besoins et à leurs attentes. L’enquête qui avait commencé en septembre 2012 est donc fermée.