Free demande le report de la distribution des licences 4G
Free s'inquiète de la distribution des licences 4G et demande leur report.
L’opérateur estime que les conditions proposées par le gouvernement peuvent favoriser les candidats les plus riches, il fait part de son mécontentement.
Alors que le processus d’attribution des licences 4G est programmé pour le mois prochain, Free qui s’est officiellement porté candidat fait part de son mécontentement dans une lettre adressée au ministre de l’industrie Eric Besson. Xavier Niel patron du groupe Iliad y fait connaitre ses inquiétudes et demande un report du calendrier.
Ce dernier estime que le processus d’enchère pour les deux blocs de fréquences dans les bandes 800 Mhz et 2,6 Ghz favorisent les superpuissance du marché tel qu’Orange. Il déclare craindre le risque “d’assister à une préemption du spectre par les opérateurs les plus riches. (…) La procédure (…) privilégie l’aménagement du territoire et la valorisation du spectre. Le développement de la concurrence, troisième objectif fixé par le gouvernement, est peu pris en compte”
Free craint de ne pas avoir assez de ressources pour être à niveau égal avec ses concurrents, dans la mesure où un opérateur pourra s’emparer de 60% du spectre au maximum. Xavier Niel souhaite “garantir un accès au spectre à au moins quatre opérateurs” et/ou de “baisser significativement les plafonds” de fréquences qu’un opérateur est habilité à détenir.
Face à tant d’inquiétudes l’opérateur demande un report du calendrier des attributions, et ajoute “qu’il n’y a pas d’urgence à attribuer ce spectre“. D’autant plus que le problème du brouillage entre les bandes de fréquences du dividende numérique et celles réservées à la diffusion de la TNT n’est pas encore résolu. De plus, les opérateurs préfèrent encore attendre et rentabiliser leurs infrastructures 3G/HSPA avant d’investir massivement dans les réseaux 4G.
“Il me semblerait souhaitable que le gouvernement puisse organiser une nouvelle consultation publique avant d’arrêter définitivement le dispositif d’attribution du dividende numérique plus que de le fixer dans l’urgence“, conclut Xavier Niel.
Le Conseil d’Etat a remis en cause le schéma du gouvernement pour ces licences, celui est d’ailleurs intervenu dans un conflit entre le gouvernement et l’autorité de régulation l’Arcep.
Le premier souhaite une couverture progressive (jusqu’à 90% de la population) pour 2 des 4 licences, comblée par un revenu important des licences (au moins 2 milliards d’euros). Le second souhaite lui que la couverture soit le critère essentiel avec un taux atteignant les 99% à terme.
Pour l’institution la couverture de la population doit être un critère de sélection et non une obligation minimale.