La France se dote d’un arsenal contre les drones malveillants
Le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) et l’ANR (Agence nationale de la recherche) ont présenté, vendredi 18 novembre, plusieurs systèmes destinés à lutter contre les drones.
Les drones, dangereux ? Difficile à imaginer au premier abord. Principalement utilisés pour réaliser des photos ou des vidéos depuis les airs, ils sont toutefois considérés comme une menace potentielle depuis 2014. En octobre de cette année-là, une vingtaine d’engins non identifiés avaient survolé des centrales nucléaires et des bases militaires.
Trois solutions différentes
Angelas, Boreades et Spid. Ce sont les noms des trois dispositifs anti-drones développés par des consortiums français. Ils sont capables de détecter, identifier et neutraliser des drones potentiellement malveillants. Pour cela, ils mêlent, technologies radar, optronique, infra-rouge et leurre. Ces démonstrateurs avaient déjà été déployés en France à l’occasion de l’Euro 2016 à titre expérimental.
Le projet Angelas, développé par Thales et EDF a aussi la particularité de pouvoir repérer les communications entre le drone et l’opérateur et donc de pouvoir localiser celui-ci.
Utilisés pour le terrorisme ?
Environ 40.000 drones sont présents sur le territoire français. De quoi mettre en alerte la sécurité nationale. « Une quarantaine de survols de sites sensibles ou de périmètres interdits de survol ont lieu chaque année depuis 2014. Et si dans la plupart des cas, il s’agit d’usage maladroit sans intention maligne, on voit bien que le drone peut être utilisé à des fins malveillantes » explique Louis Gautier, le secrétaire général du SGDSN.
L’utilisation d’un engin télécommandé pour accomplir un acte de terrorisme ne serait pas une première. En 2013, quatre islamistes britanniques avaient été condamnés pour avoir prévu une attaque contre une base militaire à Luton, à 50 km au nord de Londres, à l’aide d’une petite voiture télécommandée chargée d’explosifs.