Firefly : retour sur la plus culte des séries injustement annulées
Firefly est un véritable crève-coeur. Très mal gérée par la Fox lors de sa diffusion et annulée bien trop tôt, la série de science-fiction proposait pourtant des dialogues fantastiques, des personnages épiques et de l'amour par bateaux entiers.
C’est en juin dernier, lorsque Person of Interest s’est terminée (Person of Interest : retour sur une série intelligente, pleine de coeur et de justesse), que l’idée d’écrire des articles pour rendre hommage à des séries terminées nous est venue. Et même si depuis il y a eu un papier dédié à Band of Brothers (Band of Brothers : retour sur un bijou HBO indémodable), la première série que nous avons toujours voulu traitée est Firefly. L’heure de parler de la meilleure série de la Fox mais aussi de la plus regrettée de toutes les séries de SF est enfin venue. Et oui, bien entendu, tout cela est purement subjectif objectif.
Jaynestown
Créée par Joss Whedon (Buffy contre les vampires, Dollhouse, Avengers…etc.), Firefly a été diffusée sur la Fox en 2002… dans le désordre. Avant même la fin de la diffusion de ses 14 épisodes, le show était alors annulé par la chaîne faute d’audiences suffisantes (et on applaudit bien fort les champions !).
Pour apporter une conclusion propre à la série, le film Serenity sera heureusement proposé en 2005, tandis que désormais les fans attendent toujours sans grand espoir une nouvelle saison ou un nouveau film. Pour ceux ne connaissant pas du tout Firefly, rappelons rapidement le synopsis.
L’intrigue se déroule en 2517, une période où l’Homme a colonisé de nombreuses planètes de la galaxie et oublié la Terre surpeuplée et vidée de ses ressources. Un peu comme lors de la colonisation de l’Amérique, il existe une importante séparation : les planètes les plus peuplées et riches se trouvent au centre, laissant une périphérie plus pauvre et sujette aux problèmes.
Objects in Space
Ces planètes abandonnées par l’autorité centrale, l’Alliance, arborent un côté “Far West dans l’espace” qui donne une ambiance unique et relativement “réaliste” à la série, loin des sabres lasers de Star Wars ou des races extraterrestres de Mass Effect.
L’Alliance fini par vouloir la fin de l’indépendance des planètes extérieures et une guerre éclate alors. Celle-ci voit finalement la victoire de l’Alliance sur les indépendantistes, alors nommés Browncoats. C’est plusieurs années après la fin de cette guerre que la série débute pour suivre le capitaine Malcolm Reynolds (incarné par le malicieux et irrévérencieux Nathan Fillion).
À bord du vaisseau Serenity de classe Firefly, l’ancien indépendantiste et son équipage hétéroclite (une camarade de guerre et son mari pilote, un mercenaire bourrin, une jeune mécanicienne surdouée, un pasteur mystérieux, une Compagne et bien d’autres) tentent de survivre en réalisant des petits boulots plus ou moins légaux tout en essayant de rester sous le radar de l’Alliance.
Heart of Gold
Outre son ambiance réussie et la très grande variété de chacun de ses épisodes au rythme irréprochable, Firefly est surtout une réussite grâce à ses personnages. Non seulement le casting est impeccable (Alan Tudyk, Gina Torres, Morena Baccarin, Adam Balwin, Summer Glau, Sean Maher, Jewel Staite ou encore Ron Glass), mais en plus chaque personnage respire l’amour insufflé par les scénaristes.
Impossible de ne pas sincèrement aimer le moindre personnage de l’équipage du Serenity malgré leurs activités et leurs défauts et de pas retenir sa respiration dès que quelque chose leur arrive. La complicité qui suinte entre chaque personnage/acteur donne l’impression au spectateur d’être lui-même un membre du Serenity et d’appartenir à cet équipage de malfrats au grand coeur.
Cet attachement aux personnages est notamment dû aux dialogues ciselés qui apportent également très régulièrement un humour très efficace et de nombreuses scènes cocasses. Si les effets spéciaux ont forcément un peu vieilli, la réalisation ne vient jamais gâcher l’aventure et plusieurs chansons cultes risquent à l’inverse de vous marquer pour longtemps. L’univers et le fil rouge se développent également au gré des épisodes et le film notamment vient apporter de nombreuses réponses.
Serenity
Déjà arrivé à la conclusion de ce trop court article, j’ai sincèrement l’impression d’avoir oublié de dire un millier de choses sur Firefly. Malgré un double épisode pilote un peu moyen (ne vous arrêtez surtout pas là) et une fin qui risque fortement de laisser un vide dans votre coeur (même en regardant le film Serenity), impossible de ne pas recommander la série de Joss Whedon de toutes les fibres de mon corps d’amoureux de séries télévisées.
Fort probablement ma série de SF dans l’espace préférée (ok, égalité avec Battlestar Galactica dont il sera question une prochaine fois), jamais un show aura autant déchaîné les passions des fans qui réclament à cor et à cri une suite malgré les années qui passent. Rarement des personnages auront été aussi bien écrits et incarnés dans une oeuvre et l’ambiance Far West du show est assurément atypique et séduisante. Alors (re)montez vite à bord du Serenity et laissez vous porter.
Faute d’un véritable trailer officiel, voici une vidéo qui mélange informations, fans et images de la série.