Facebook active un nouvel outil pour lutter contre le porno vengeur
Le nouvel outil permettra de bloquer les contenus identifiés comme porno vengeur et de sanctionner les comptes émetteurs.
Facebook ne cesse d’améliorer la sécurité des utilisateurs de son réseau social. La dernière croisade du groupe concerne le porno vengeur qui peut être lourd de conséquences pour les utilisateurs et mettre la firme en difficulté juridiquement. Le réseau social a donc décidé de frapper fort en mettant en ligne un nouvel outil qui permettra de bloquer les contenus indésirables et d’empêcher leur propagation.
L’outil stoppera la propagation du contenu
Le porno vengeur est le fait de publier des photos ou vidéos d’ordre intime sur les réseaux sociaux sans l’accord des personnes concernées et, dans le but de leur nuire. Il s’agit d’une suite logique et émulé du « slutshaming » qui vise à stigmatiser et humilier une femme à l’attitude jugée incorrecte.Pour lutter contre cette nouvelle tendance sur les réseaux sociaux, Facebook a développé un outil spécifique. Dès lors qu’un cliché est signalé, l’équipe de modération du réseau social interviendra pour retirer le contenu et empêcher toute propagation.
Un logiciel de reconnaissance automatique des photos sera activé et tout autre utilisateur qui voudra publier le cliché verra s’afficher un avertissement tandis que la photo sera bloquée. Le bannissement du contenu s’étendra sur les filiales Instagram et Messenger. Les personnes incriminées seront sanctionnées, dans la plupart des cas, par la désactivation de leur compte. Celles-ci pourront bien sûr faire appel de la décision. La nouvelle fonctionnalité qui vient d’être lancé cette semaine, est le fruit d’échanges avec des associations.
La modération ; nécessité juridique et difficulté technique
Nos confrères du journal en ligne « le Monde » commentent que les réseaux sociaux font de plus en plus l’objet de demandes pour que du contenu soit effacé et ne réapparaisse plus. Cela fait écho aux débats sur le concept du droit à l’oubli qui devient une préoccupation sur les réseaux mais demeure techniquement difficile. Les sites Youtube et Facebook ont déjà mis en application des systèmes automatisés pour permettre de répondre à des demandes d’effacer du contenu protégé par des droits d’auteur mais il semble difficile de répliquer ce genre de systèmes pour du contenu créé par les utilisateurs mêmes.
Nos confrères ont évoqué en exemple le cas d’un réfugié allemand qui avait attaqué Facebook en justice pour faire effacer tous les détournements d’une photo de lui avec Angela Merkel. La justice a donné raison au réseau. Mais les lois évoluent et cette semaine, le conseil des ministres du gouvernement allemand a validé un projet de loi prévoyant des sanctions financières pour les réseaux dont la modération manquerait d’efficacité.