Emerald City : notre avis sur un démarrage qui Oz (un peu)
Grâce à un double épisode de démarrage relativement réussi, la série Emerald City a titillé notre curiosité. Reste cependant à espérer que le reste de la saison arrivera au niveau promis.
Après notre critique du premier épisode de Taboo, place aujourd’hui à une autre série présente dans notre guide des nouveaux shows à commencer en cette rentrée : Emerald City. Malgré une production chaotique, la série qui se propose d’adapter une nouvelle fois Le Magicien D’Oz a enfin commencé le 6 janvier dernier sur NBC avec un double épisode. Voici notre avis sur ce démarrage que nous qualifierons de prometteur bien qu’imparfait.
Une version un peu plus mature du Magicien d’Oz
Basée sur le célèbre roman pour enfants de Lyman Frank de 1900 et également sur ses suites, Emerald City adapte donc à sa façon le célèbre récit tout en y apportant quelques changements pour séduire un public un peu plus âgé. Le show est porté par Matthew Arnold et Josh Friedman, tandis que l’intégralité de la réalisation des 10 épisodes est assurée par Tarsem Singh.
Du côté des similarités avec ce que vous avez peut-être lu étant enfant, il est bien entendu question d’une héroïne, Dorothy (incarnée par Adria Arjona), qui se retrouve emportée par une tornade du Kansas à un monde merveilleux appelé Oz. Son arrivée et notamment la mort accidentelle de la Sorcière de l’Est va déclencher une série d’évènements dans cette contrée, tandis que l’objectif de Dorothy est simple : rentrer chez elle. Pour cela, elle va se mettre en quête du Magicien (Vincent D’Onofrio) et croiser sur sa route différents personnages.
Ces derniers sont tirés des différents livres et humanisés pour rendre l’ensemble moins enfantin. C’est par exemple le cas de Lucas (Oliver Jackson-Cohen), qui n’est pas un épouvantail sans cerveau comme dans l’oeuvre originale, mais simplement un homme amnésique avec de la paille sur le corps comme clin d’oeil initial.
De même, Dorothy n’est pas une petite fille accompagnée dès le début par un chien nommé Toto, mais une jeune infirmière qui récupère par hasard un chien policier au début de l’aventure et qui le nomme ainsi de manière “plausible”. Le mélange entre libertés prises et respect des livres fonctionne jusqu’ici et devrait au moins éviter à la série d’être plombée par trop de personnages mal animés en CGI.
Avec Emerald City, NBC souhaite visiblement proposer une série plutôt mature (ce n’est pas pour les enfants, en tout cas) et riche, dotée d’un univers suffisamment large pour y intégrer de la mythologie et de la politique. Cependant, et même si l’envie d’en savoir plus est bien là, pour le moment le résultat penche plus du côté des Chroniques de Shannara (sans les amourettes pénibles pour le moment, mais on le sent arriver) que de Game of Throne. L’ensemble se veut sombre, mais se prend peut-être un peu trop au sérieux pour son propre bien.
Les costumes et décors soufflent le chaud et le froid, mêlant véritables réussites visuelles (ci-dessus) et passages qui font tiquer (ci-dessous). Même chose pour le jeu d’acteur pas toujours irréprochable ou encore un rythme pas toujours maitrisé. Le résultat est loin d’être mauvais dans sa globalité, mais il va falloir améliorer certains de ces points ou compenser par d’autres dans les prochains épisodes pour qu’Emerald City se distingue de bien d’autres séries correctes, mais sans plus.
Emerald City : notre avis
Après avoir vu ce premier double épisode, nous avons décidé de regarder la suite de Emerald City. Un bon point puisque ce n’était clairement pas gagné d’avance. Le show de NBC n’est pas exempt de défauts (rythme moyen, ficelles assez évidentes ou encore passages tantôt épiques tantôt kitchs), mais son univers plein de possibilités et ses personnages adultes notamment donnent envie d’en voir plus. Reste à espérer que le show ne va pas perdre de souffle et au contraire gagner en intensité, profondeur et échelle pour être finalement plus marquante qu’elle ne l’est pour le moment.