Deux Anonymous français arrêtés pour des actions contre des sites institutionnels
Deux membres présumés des Anonymous ont été arrêtés cette semaine pour des actions à l’encontre de quatre sites web institutionnels.
Ces deux là ne seront pas restés Anonymous très longtemps. Deux militants de la désormais très célèbre organisation de hackers Anonymous ont été interpellés cette semaine et seront jugés le 9 juin prochain au tribunal de Nancy selon des sources judiciaires proches du dossier.
Les deux hommes, âgés de 19 et 40 ans, sont soupçonnés d’avoir participé à plusieurs attaques contre des portails web institutionnels en décembre dernier.
Pour venger Remi Fraisse et dénoncer le nucléaire
Les suspects ont été arrêtés dans le cadre d’une enquête sur des attaques Ddos lancées sur quatre sites internet qui ont duré sur plusieurs jours. Bien comme pour toute action portant le sceau des Anonymous, les cibles n’avaient pas été choisies par hasard.
Les trois premières attaques visaient à dénoncer le projet de centre de stockage souterrain de déchets radioactifs de Bure dans la Meuse. Les cibles de ces actions étaient le site du conseil régional de Lorraine, le site du conseil général de la Meuse et le site de l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs plus connue sous le nom d’Andra. Ces trois actions avaient été revendiquées sur les réseaux sociaux par des pirates se revendiquant des Anonymous. La dernière attaque, perpétrée le 6 janvier, visait elle le site du ministère de la Défense dans le but de venger la mort de Rémi Fraisse.
Jusqu’à 10 ans de prison et 150.000 euros d’amende
Les deux pirates présumés ont été placés 48 heures en garde à vue avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur jugement. Les charges retenues sont « accès et maintien frauduleux dans un système informatique mis en œuvre par l’État » et « entrave ou altération du fonctionnement » d’un tel système.
Le parquet ayant retenu la circonstance aggravante pour des faits qui auraient été commis en « bande organisée » les deux suspects pourraient se voir condamner à une peine de 10 ans de prison et 150.000 euros d’amende.