Climat : Les vagues de chaleur et de sécheresse seront plus longues et intenses
Les experts météorologues qui se sont réunis à Montréal ont tiré des conclusions très pessimistes
Réunis à Montréal jusqu’à ce jeudi, des spécialistes mondiaux du climat ont dressé un tableau presque apocalyptique de la météo des prochaines décennies. C’était à l’occasion d’un congrès international organisé à l’initiative de l’Organisation météorologique mondiale, une agence des Nations unies, que 1 000 scientifique ont débattu autour du thème “la météo, quel avenir ?”. Aujourd’hui il n’est plus question de savoir si le réchauffement climatique va avoir lieu, mais de prévoir quelles vont en être les conséquences pour les prochaines décennies.
Un effet d’amplification sur le climat
Conséquence de l’émission de gaz à effet de serre, le réchauffement climatique est inévitable. Son amplitude va dépendre de nos activités futures (notamment industrielles) et les experts situent entre 0,5 et 2,5 degrés l’augmentation de température qui va avoir lieu sur le globe d’ici 2050. Les experts expliquent aussi la violence du vortex polaire qui s’est abattu cet hiver sur une grande partie de l’Amérique du Nord par un phénomène d’intensification des épisodes de grand froid, mais c’est une hypothèse.
Par contre, il est presque sûr que les vagues de chaleur et de sécheresse vont devenir plus intenses et plus longue et la France est concernée, surtout la moitié sud du pays.
Davantage de catastrophes aériennes ?
“D’ici 2050 vous passerez deux fois plus de temps en vol dans des turbulences”. Pour en arriver à cette conclusion, Paul Williams, météorologue à l’Université britannique de Reading, a du recourir à l’un des plus puissants superordinateurs au monde situé à l’Université américaine Princeton, afin de mesurer l’impact du réchauffement climatique sur les jetstreams, ces courants d’air rapides qui se déplacent là ou les avions de ligne évoluent.
Selon lui le changement climatique donne plus de force à ces courants. Il faut noter toutefois que ces turbulences ne représentent actuellement que 1% du temps de vol des avions commerciaux.
L’humanité doit changer de mode de vie
Pour anticiper ces changements et tenter de les minimiser, il est urgent de changer de mode de vie. Limiter les gaz à effet de serre est un bon début, car le réchauffement climatique en dépend en partie. Mais il va probablement falloir s’adapter au changement, par exemple dans l’architecture de l’urbanisme des villes ou notre manière de vivre au quotidien.
Il faut aussi améliorer les dispositifs d’alerte, par exemple au moment d’annoncer des vagues de chaleur. On estime qu’à partir de 2070 une canicule telle qu’on l’a connue en 2003 pourrait se produire.. une année sur deux.