Bouygues et SFR souhaitent mutualiser une partie de leurs réseaux mobiles
SFR et Bouygues comptent entamer des négociations afin de mettre en commun une partie non précisée de leurs réseaux mobiles.
C’est via un communiqué commun qu’hier soir SFR et Bouygues ont fait connaitre leurs intentions. Respectivement deuxième et troisième opérateurs mobiles de l’hexagone derrière Orange, les deux entités souhaitent mutualiser une partie de leurs réseaux mobiles.
Après des discussions préliminaires, des négociations vont être entamées entre les deux acteurs qui souhaitent voir cet accord stratégique naitre avant la fin de l’année. Nulle mention n’est faite de quelles parties des réseaux seront mises en commun. Il y a néanmoins fort à parier qu’il s’agira des réseaux 4G, l’actuel nerf de la guerre dans le domaine mobile. « Si le secteur des télécommunications est affecté par des mutations profondes, l’explosion de nouveaux usages et du trafic de données offre aux opérateurs une opportunité de recréer de la valeur. Dans ce contexte, Bouygues Telecom et SFR souhaitent relever le défi que représente l’investissement dans les réseaux à très haut débit » précise en effet le communiqué.
À deux c’est mieux
Ce dernier ajoute que cette mutualisation : « serait comparable à des dispositifs du même type déjà mis en oeuvre dans d’autres pays européens. Chaque opérateur conserverait une capacité d’innovation autonome et une indépendance commerciale totale. » Bien évidemment, au cas où un accord serait trouvé, celui-ci devra avant passer par la case de validation de l’ARCEP.
« L’ambition des deux opérateurs est d’offrir à leurs clients respectifs la meilleure couverture géographique et la meilleure qualité de service. Bouygues Telecom et SFR se donneraient ainsi les moyens de figurer parmi les acteurs incontournables de la modernisation de l’économie numérique en France. » Cette manœuvre est soutenue par le gouvernement qui commente à son tour dans un communiqué : « Arnaud Monterbourg et Fleur Pellerin rappellent que la mise en œuvre d’accords de mutualisation s’inscrit dans cette stratégie (ndlr : aménager les conditions d’investissement des opérateurs dans les « nouveaux » réseaux) et apparaît particulièrement adaptée lorsque les niveaux de marge sont plus contraints, comme c’est le cas à l’heure actuelle ».