Adblock Freebox : Le gouvernement intervient
L'affaire du blocage des publicités par la Freebox a pris de l'ampleur.
La ministre déléguée de l’Économie numérique, Fleur Pellerin a appelé les différents acteurs à se rencontrer ce lundi.
Partant d’un bon sentiment, Free n’a certainement pas dû se mettre à la place des éditeurs de sites Web. Depuis hier, l’opérateur propose dans la mise à jour 1.1.9 de la Freebox Server V6 de bloquer les publicités (Adblock) par défaut. Les revenus publicitaires de nombreux sites risquent donc d’en prendre un coup.
La mise en place de ce nouveau dispositif a alors suscité une vive polémique. À tel point que le gouvernement s’est mêlé à l’affaire. Jeudi soir dernier, la ministre déléguée de l’économie numérique, Fleur Pellerin a déclaré sur Twitter : “Peu fan de la pub intrusive, mais favorable à une solution du type no opt out par défaut. À discuter avec les éditeurs et Free”.
En clair, la ministre est d’accord sur la mise en place d’un outil de blocage, mais ne va pas dans le sens d’une activation par défaut, comme réalisée par Free.
Choix de l’internaute
Ce débat fait également rage de l’autre côté de l’Atlantique, où Microsoft a défendu bec et ongles son initiative d’activer le Do Not Track par défaut sur Internet Explorer 10. Pour rappel, cette fonction empêche les sites web de remonter dans l’historique de navigation de l’internaute, afin de lui proposer des publicités ciblées.
Que ce soit aux States ou dans l’Hexagone, l’argumentation des détracteurs de ces mesures reste la même : il faut laisser les utilisateurs choisir par eux-même d’activer cette fonctionnalité.
D’après Numerama, la ministre devrait recevoir lundi prochain les responsables de Free, les professionnels de la publicité en ligne et les représentants des éditeurs de sites. L’ambiance risque d’être tendue entre les acteurs du web et le trublion du Net.