7 français vont simuler la vie sur Mars en immersion totale dans le désert
Pendant 3 semaines, six étudiants de l’Isae-Supaéro de Toulouse et un jeune ingénieur diplômé de la même école vont mener une expérience de survie sur Mars… dans le désert de l’Utah.
Conquérir la planète Mars est un vieux rêve de l’humanité qui voit dans notre voisine une possibilité de colonisation. Une telle éventualité doit être bien préparée. Aussi, le projet de vie en autonomie sur la planète rouge n’a rien d’un jeu et il s’agit d’une véritable expérience scientifique. Pendant 3 semaines, du 11 février au 5 mars, les jeunes français vont simuler la vie sur Mars dans des conditions très proches de ce que serait la vie sur notre voisine. Les étudiants français vont rejoindre le centre de recherche Mars Society, une association à but non lucratif qui dispose d’une installation dans le désert de l’Utah et choisit les projets selon l’intérêt scientifique que celui-ci apporte.
Des conditions de vie très spartiates
Afin de mieux reproduire les conditions de vie des premiers colons sur Mars, les jeunes français vont vivre pendant 3 semaines dans des conditions proches de la survie. Le choix du désert de l’Utah est particulièrement judicieux. L’environnement désertique de cette région américaine est effectivement très similaire à la géologie martienne.
Ils seront isolés dans un cylindre de 8 mètres de diamètre de deux étages reproduisant un tronçon de fusée. L’expérience ne sera sans doute pas une partie de plaisir pour les étudiants. En effet, pour plus de réalisme, en plus de l’espace restreint du cylindre, l’eau sera particulièrement rationnée et la nourriture ne sera que sous la forme lyophilisée. Les jeunes français pourront toutefois sortir de leur habitacle réduit pour parcourir l’environnement alentour mais en portant une combinaison.
Cultiver un potager connecté
Le projet de recherche scientifique proposé par les étudiants concerne notamment la création d’un potager connecté. Laitues et plantes aromatiques seront cultivées sur un sol proche de celui que l’on rencontre sur Mars.
Ce ne sera cependant pas une première pour l’ingénieur Arthur Lillo qui sera à la tête de ce projet. Le jeune diplômé avait déjà mené une expérience similaire en 2016. Le chef du projet, qui aimerait faire partie des premiers colons martiens, explique : « C’est une expérience très particulière d’isolement et de confinement, au milieu d’un incroyable paysage qui fait penser à Mars ». En dépit de son envie de connaître la planète rouge, le jeune homme avoue : « Mais pas avec un aller simple seulement comme le propose Mars One ».